Robert Badinter, « Le
Parlement n’est pas un tribunal », Le
Monde, 14 janvier 2012 :
« Le Parlement français n'a pas reçu de la Constitution compétence
pour dire l'histoire. C'est aux historiens et à eux seuls qu'il appartient de
le faire.
Cette évidence, la Constitution l'a faite sienne. La compétence du
Parlement sous la Ve République a ses limites fixées par la Constitution. Le
Parlement ne peut décider de tout. Notamment, au regard du principe de la séparation
des pouvoirs, il ne peut se substituer à une juridiction nationale ou internationale
pour décider qu'un crime de génocide a été commis à telle époque, en tel lieu.
Pareille affirmation ne peut relever que de l'autorité judiciaire. La loi de
2001 déclarant "la France reconnaît publiquement le génocide arménien de
1915", aussi généreuse soit-elle dans son inspiration, est ainsi entachée
d'inconstitutionnalité. Je renvoie à ce sujet les lecteurs au dernier article
publié par le doyen Vedel, analysant la loi de 2001 ("Les
questions de constitutionnalités posées par la loi du 29 janvier 2001",
in François Luchaire, un républicain au
service de la République, textes réunis par Didier Maus et Jeannette
Bougrab, Publications de la Sorbonne, 2005).
Ni les plus hautes autorités de l'Etat, ni soixante députés ou soixante
sénateurs n'ont jugé bon de déférer cette loi au Conseil constitutionnel. Les
considérations politiques ne sont pas toujours absentes de la décision de
saisir - ou non - le Conseil constitutionnel… »
Naturellement, cette position juste et rationnelle lui a valu l’hystérie
des (nombreux) antisémites arméniens, dont voici un échantillon, tiré de l’ex-forum
du principal site arménien de France (cliquer sur les images pour les agrandir) :
Le député Guillaume Kasbarian est cité, mais il n’a pas réagi.
Lire aussi :
La
triple défaite des nationalistes arméniens devant le Conseil constitutionnel
(2012, 2016, 2017)
Une
billevesée de Sévane Garibian sur la « loi » du 29 janvier 2001
4
mai 2011 : le Sénat de la République française dit non au tribalisme et au
terrorisme arméniens
La
nature contre-insurrectionnelle du déplacement forcé d’Arméniens ottomans en
1915
Et sur le sujet inépuisable de l’antisémitisme arménien :
Aram
Turabian : raciste, antisémite, fasciste et référence du nationalisme arménien
en 2020
Les
massacres de Juifs par les dachnaks en Azerbaïdjan (1918-1919)
Jean-Marc
« Ara » Toranian semble « incapable » de censurer la frénésie antijuive de son
lectorat
Le minuscule monument commémoratif de la Shoah d’Erevan a encore été vandalisé
La Fédération révolutionnaire arménienne exprime son antisémitisme sans masque
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