Pierre
Quillard, « Nouvelles d’Orient », Pro-Armenia, 1er juin 1903, p. 303 :
« LE SULTAN ET LES DIGNITAIRES ARMÉNIENS :
— On lit dans les journaux turcs du 23 mai :
S. M. I. [Sa Majesté impériale] le
Sultan vient de donner à la communauté arménienne une nouvelle preuve de sa
haute bienveillance.
Le Souverain, appréciant les services rendus au pays par lesmembres des
deux conseils du patriarcat, a conféré les hautes distinctions suivantes :
La plaque en brillants de l'ordre du Medjidié à S. E. Gabriel effendi
Norrdounghiam [Gabriel
Noradounghian], conseiller légiste à la Sublime Porte, membre du
Conseil laïque du patriarcat.
Le grand cordon du Medjidié à Kricor effendi Karagheuzian, banquier, membre
du même Conseil.
La deuxième classe de l'ordre de l'Osmanié à Dikran effendi Youssoufian,
conseiller à la Cour d'appel, et à Dikran effendi Dernersesian, membre du conseil
de la préfecture de la ville, membre du Conseil laïque.
Les médailles d’or et
d’argent de l’Imtiaz à S. E. Zareh Dilber effendi, conseiller d’État, membre du
Conseil laïque [de la communauté
arménienne]. »
« Son
Excellence Zareh Dilber Effendi à Monsieur Pierre Loti », Hanrakidag, n° 42, 1903, p. 876 :
« Pierre Loti, l’enfant adoré de la France,
Prêt à toujours lancer l’éclair de l’Espérance,
Il va chanter encore, oh ! oui, tes monuments,
Tes minarets, tes tours et tes beaux firmaments.
[…]
Loti, toi, dès ce jour, tu seras notre idole,
Car ton front large est ceint d’une immense auréole,
Dans l’immortalité pénètre désormais
Ton génie, ô poète, et ne s’éteint jamais. »
« Échos »,
La Patrie (journal stambouliote
dirigé par Jean Minassian), 22 janvier 1911, p. 30 :
« Zareh Dilber effendi, conseiller d’État, et Suleyman el-Bustani
effendi [maronite], vice-président de
la Chambre des députés, viennent d’être nommés sénateurs.
Nous n’avons pas besoin de relever ici les mérites de ces deux hommes
également éprouvés, qui, à une haute culture intellectuelle, joignent des
qualités toutes spéciales. »
Jean Minassian, « Causerie
hebdomadaire », La Patrie,
21 mai 1911, p. 162 :
« Le sénateur Zareh Dilber effendi, dans une des récentes séances de
la Chambre haute, a proposé la création, comme en Europe, d’un jury auprès des
tribunaux ottomans. »
« Sénat »,
Mècheroutiette (organe de l’Entente
libérale, édité à Paris), août 1912, p. 57 :
« Le 4 juillet, le maréchal Fouad pacha, jusqu'ici président de l'Entente
Libérale, propose que les sénateurs, étant nommés par le souverain et non élus
comme dans les autres pays, ne puissent appartenir aux partis politiques, pour
pouvoir ainsi garder leur impartialité. Cette proposition fut, comme il fallait
s'y attendre, très mal accueillie par les sénateurs unionistes. L'un d'eux, Dilber effendi, s'est écrié qu'il
s'honorait d'appartenir au parti Union et Progrès, dont il s'efforcerait
jusqu'à son dernier soupir de réaliser le programme. »
« Mondanités », Le Gaulois, 27 mars 1914, p. 2 :
« — Le préfet de la Seine et Mme Delanney donneront aujourd'hui
un déjeuner en l'honneur de Rifaat pacha, ambassadeur de Turquie, et des
membres de la mission extraordinaire ottomane arrivée à Paris et dont nous avons
parlé hier, et qui sont : le docteur Djemil pacha, préfet de Constantinople; Dilber effendi, sénateur ; Yanco bey Joannidi,
maire ; et Rifaat effendi, conseiller légiste de la préfecture de la
ville. »
Zareh Dilber Efendi a continué de siéger au Sénat pendant toute la Première
Guerre mondiale (intervenant encore en
1918). Il est décédé en 1924, à 78 ans.
Lire aussi :
Artin
Boşgezenyan : un Jeune-Turc à la Chambre des députés ottomane
Le
loyalisme constant de Manuk Azaryan envers les Turcs
Aram
Efendi, une figure laïque de la communauté arménienne catholique
Le
rôle des Arméniens loyalistes dans l’Empire ottoman durant la Première Guerre
mondiale
L’assassinat
du maire de Van Bedros Kapamaciyan par la Fédération révolutionnaire arménienne
(1912)
La
nature contre-insurrectionnelle du déplacement forcé d’Arméniens ottomans en
1915
Turcs,
Arméniens : les violences et souffrances de guerre vues par des Français
L’Empire
ottoman tardif et ses catholiques (y compris les Arméniens catholiques)
Les
Arméniens turcs et l’émergence de l’accusation de « génocide »
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