Şaduman Halıcı, « 1914
Meclis-i Mebusan Seçimlerinde Ermeniler » :
« Lors des élections tenues à Sivas le 3 mars [1914], Dikran Barsamian, professeur d'anglais à l’université d’İstanbul,
a été élu et est devenu député. »
Stanford Jay Shaw, From Empire to
Republic. The Turkish War of National Liberation, 1918-1923, Ankara, TTK,
2000, tome I, pp. 181-182 :
« Créé au dernier congrès du Comité
Union et progrès, le 8 novembre 1918, le parti Teceddüt était, en effet, l’héritier direct d’Enver
Paşa
et ses amis. Cavit Bey, ministre des Finances pendant la guerre, a noté dans
son journal : “Le parti Teceddüt
est organisé. Ce n’est rien d’autre qu’une
nouvelle forme du Comité Union et progrès. Son programme est plus ou moins
le même. Ses membres sont les mêmes personnes.” Il a mis au point un nouveau
programme, qui déclarait que le parti abandonnerait ce qu’il considérait comme
ses politiques révolutionnaires du passé pour devenir simplement une
organisation libérale. Tous les pouvoirs précédemment exercés par le comité
exécutif passaient à un conseil administratif (Meclis-i idare) de vingt-et-un parlementaires, menés par Hüseyin
Hüsnü Paşa, sénateur, élu président, ainsi que par İsmail Canbulat Bey,
député d’İstanbul, l’historien Şemeseddin (Abalioğlu), directeur du
journal stambouliote Yeni Gün et plus
tard du Cumhuriyet, plus connu, et Tevfkik
Rüştü (Aras), plus tard ministre des Affaires étrangères de la République
turque. Ce conseil administratif comprenait aussi des membres des minorités,
bien que les Arméniens et les Grecs [pas
tous] aient condamné son prédécesseur pour ce qui s’était passé durant la
Première Guerre mondiale : un
Juif, l’ancien conseiller du ministre de l’Agriculture, Bağdad ;
deux Grecs, Mavrokordato Efendi et Orfanidis Efendi, député d’İstanbul ;
et l’Arménien Barsumiyan Efendi [Dikran Barsamian]. Le conseil
était lui-même divisé en comités de cinq membres, s’occupant de l’administration,
de la direction, des publications, du siège du parti ainsi que de la
publication de l’organe de cette formation politique, Teceddüt. Le nouveau parti hérita de beaucoup de membres de son
prédécesseur, ainsi que de ce que ce dernier possédait, de ses comptes
bancaires et d’une chaîne de clubs unionistes à travers le pays, ce qui en fit,
et de loin, le plus riche et le mieux organisé des partis sur ce territoire [jusqu’à sa dissolution, le 5 mai 1919, par
le cabinet de Damat Ferit Paşa]. »
Lire aussi :
Artin
Boşgezenyan : un Jeune-Turc à la Chambre des députés ottomane
Le
loyalisme constant de Manuk Azaryan envers les Turcs
Aram
Efendi, une figure laïque de la communauté arménienne catholique
Le
rôle des Arméniens loyalistes dans l’Empire ottoman durant la Première Guerre mondiale
L’assassinat
du maire de Van Bedros Kapamaciyan par la Fédération révolutionnaire arménienne
(1912)
La
nature contre-insurrectionnelle du déplacement forcé d’Arméniens ottomans en
1915
Turcs,
Arméniens : les violences et souffrances de guerre vues par des Français
L’Empire
ottoman tardif et ses catholiques (y compris les Arméniens catholiques)
Les
Arméniens turcs et l’émergence de l’accusation de « génocide »
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