« Question : N’est-ce pas à cette occasion que la Turquie s’est
plainte d’une référence spécifique au génocide arménien, ou prétendu génocide ?
Le porte-parole de l’ONU. […] En ce qui concerne l’Arménie, en aucun cas l’ONU
n’a exprimé une quelconque position sur des évènements qui ont eu lieu bien
avant la création de l’organisation. »
Türkkaya Ataöv, Ce qui s'est réellement passé a Genève. La
vérité au sujet du « Rapport Whitaker », Ankara, Sistem Ofset,
1986, pp. 1-2 :
« La sous-commission des Nations Unies sur la Prévention des discriminations
et sur la Protection des minorités (plus communément appelée la sous-commission
des Droits de l’Homme) a tenu sa trente-huitième session au Centre des Nations
Unies à Genève, du 5 au 30 août 1985. A cette occasion, la Sous-Commission a
effectué, entre autres, une “Revue des développements ultérieurs ayant eu lieu
dans les domaines dont la Sous-Commission s’est déjà entretenue[1]”
: en clair, un bilan des évolutions survenues depuis les précédentes sessions.
Ce bilan constituait le "point IV" à l’ordre du jour des discussions.
C’est dans le cadre de ce “point IV” que le “Rapport sur le génocide”, préparé
par le Rapporteur spécial, Benjamin Whitaker (Grande-Bretagne), a été évoqué.
Au paragraphe 24 dudit rapport figurait une référence controversée au “génocide
arménien”, qui suscita de longues et animées discussions au sein de la sous-commission.
Après avoir débattu du point IV de l’ordre du jour lors des 12e,
17e à 22e, 35e à 37e réunions du
13, 15 au 17, 20 et 29 août 1985, la sous-commission adopta le projet d’une
résolution par 14 votes contre 1 et 4 abstentions. Or, contrairement à ce
qu’affirment les lobbies arméniens, ce vote ne signifie nullement que le
Rapport Whitaker ait été approuvé. Bien au contraire. La sous-commission refusa
de “recevoir” le Rapport, en prit simplement “note”, soulignant le fait que des
“opinions divergentes” avaient été exprimées quant à son contenu, supprima le
terme “élevé” spécifiant la qualité des propositions énoncées, et décida de
garder ce rapport à la sous-commission, refusant de le transmettre à l’instance
supérieure qu’est la commission des Droits de I’Homme. Elle remercia le rapporteur,
étant expressément entendu que ces remerciements n’exprimaient pas une
approbation, mais une simple formule d’habituelle courtoisie, et recommanda
seulement que les Nations Unies renouvellent leurs efforts en vue de permettre,
aussitôt que possible, la ratification universelle de la Convention de 1948 sur
la prévention et le châtiment du crime de génocide.
Tous les points de vue opposés sont cités dans leur intégralité dans les
"Sommaires des procès-verbaux" des Nations Unies[2].
Ces procès-verbaux révèlent une critique générale et approfondie du Rapport
Whitaker. Le journal The Armenian
Reporter[3]
par exemple, de manière loyale, a reconnu l’"opposition largement
exprimée" à la référence aux Arméniens dans ce document.
[1] Nations Unies, Conseil Economique
et Social, E/CN. 4/Sub.2/1985/6.
[2] E/CN./Sub/2/1985/SR.1-SR.39.
Quelques-uns d’entre eux sont même
condensés en paragraphes courts dans The Armenian Observer, 4 septembre 1985.
[3] New
York, 22 août 1985. »
Lire aussi :
Question prioritaire de constitutionnalité déposée contre la « loi portant reconnaissance du génocide arménien »
Lire aussi :
Question prioritaire de constitutionnalité déposée contre la « loi portant reconnaissance du génocide arménien »
La résolution adoptée en 1987 par le Parlement européen sur le prétendu « génocide arménien » est dépourvue de toute valeur juridique
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