Organisée par le Comité des Arméniens de Belgique (CAB), la manifestation du 22 juillet 2020 a dégénéré, comme celles de Paris et de Los Angeles auparavant. Des manifestants ont jeté des pierres sur l’ambassade, mais aussi sur des Azerbaïdjanais, y compris une journaliste.
La violence des nationalistes arméniens s’est encore plus déchaînée contre une voiture dont le conducteur était à l’intérieur, et qui aurait donc pu être tué par un des projectiles.
Un Arménien (sur son compte Twitter, qui compte huit abonnés seulement) a rédigé une réprobation sans ambiguïté de cette violence, mais rien de tel ne se trouve sur le compte Facebook du CAB.
À noter que le CAB est actuellement dirigé par Nicolas Tavitian, l’un des
principaux dirigeants de l’Union générale arménienne de bienfaisance, fondée en
1907 par Boghos Nubar. Raciste aryaniste, Nubar a cosigné un accord avec Chérif
Pacha (pionnier du nationalisme kurde), en 1919, justifié par l’appartenance
commune à « la même race aryenne[1]
» ; puis cosigné l’aide-mémoire des Délégations arméniennes réunies, à la
conférence de Lausanne, le 20 décembre 1922, affirmant qu’Arméniens et Kurdes
sont faits pour s’entendre, car appartenant à la « race aryenne[2]
».
Nubar a eu pour bras droit Archag Tchobanian, lequel s’est revendiqué
stalinien, du milieu des années 1920 au milieu des années 1930, puis s’est
rapproché de l’extrême droite dans la seconde moitié des années 1930, s’est
affiché vichyste sous l’Occupation, puis de nouveau stalinien, de 1944 à sa
mort, dix ans plus tard.
Les origines du CAB, en 1921, sont profondément francophobes, ses premières
actions ayant consisté à tenter de monter Bruxelles contre Paris, à propos de
l’évacuation française de la région d’Adana.
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