Avétis Aharonian, président de la Délégation de la République arménienne
Maxime Gauin, The Relations Between the French Republic and the Armenian Committees, from 1918 to 1923, Middle East Technical University, 2020, p. 396 :
« Il faut dire que la situation des Turcs n’est pas seulement favorisée [en ce qui concerne les demandes pour un territoire autonome en Anatolie, appelé « Foyer national arménien] par leur victoire militaire, mais aussi par le fait que les partisans du Foyer national arménien n’ont aucune véritable idée de l’endroit où le placer : Antony Krafft-Bonnard (de la Ligue internationale philarménienne) dit “quelque part”, George Montgomery [directeur de l’Armenia-America Society] présente un projet de Foyer sur Gaziantep, Killis et Elazığ, mais, “ne se faisant pas d’illusions sur l’accueil que les Turcs feront à cette proposition”, il pense à une “concession territoriale” sur la frontière du Caucase. Les délégations arméniennes elles-mêmes, si elles s’unissent pour la conférence, ne tranchent pas entre un Foyer en Anatolie du nord-est, une extension territoriale de la République soviétique d’Arménie et un Foyer sur “une partie de la Cilicie”. »
Présenté les 12 et 14 décembre 1922 par Lord Curzon (ministre britannique des Affaires étrangères), le projet (flou) de Foyer national arménien est rejeté par les négociateurs turcs. Présenté, sous une forme édulcorée, par la délégation italienne, les 6, 7 et 9 janvier 1923, il est de nouveau refusé, après quoi, plus aucun négociateur n’insiste.
Lire aussi :
Le traité de paix du 24 juillet 1923 : la victoire turque consacrée à Lausanne
L’exaspération de Lord Curzon face à la politique de purification ethnique mise en œuvre par l’Arménie (1920)
L’exaspération de Lord Curzon face à la politique de purification ethnique mise en œuvre par l’Arménie (1920)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire