vendredi 14 août 2020

Sur la page Facebook de la FRA Nor Seround : apologie du terrorisme et appel au crime

 


Rappelons brièvement, pour commencer, ce que sont ce parti et cette organisation. La Fédération révolutionnaire arménienne (FRA), créée en 1890, a abondamment pratiqué le terrorisme, des années 1890 aux années 1990, fourni des volontaires-criminels de guerre à la Russie des tsars pendant la Première Guerre mondiale, et s’est plus tard alliée à l’Italie fasciste et à l’Allemagne nazie, en revendiquant le caractère idéologique de cette alliance. La FRA Nor Seround, organisation de jeunesse du parti en France, a été formellement créée en 1949, mais a émergé de fait une décennie plus tôt, notamment autour d’Armik Djamalian, collaborateur des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Haïastan, organe de la FRA Nor Seround, assume toujours d’avoir l’hitlérien Armik Djamalian parmi ses fondateurs, sans prendre la moindre distance vis-à-vis de ses idées et de ses actes. La FRA Nor Seround s’est particulièrement illustrée, de 1980 à 1986, par son virulent soutien au terrorisme des Commandos des justiciers du génocide arménien, branche terroriste de la FRA.

Voyons maintenant ce que ces gens tolèrent et publient sur leur page Facebook. En dessous d’un message (13 juillet 2020) annonçant que le bâtiment de l’ambassade d’Azerbaïdjan a été dégradé, se trouvent ces commentaires, nullement effacés un mois plus tard :

 

Le mot « ASALA » renvoie à l’Armée secrète pour la libération de l’Arménie, autre organisation terroriste d’extrême droite, frénétiquement raciste envers les Turcs, les Français et les Juifs, et qui s’est illustrée, entre autres, par l’attentat d’Orly, le 15 juillet 1983 (huit morts, et encore, la bombe était-elle destinée à sauter dans l’avion, ce qui aurait assassiné 117 personnes).

Toutefois, il y a pire : ce que la FRA Nor Seround publie elle-même. Par la voix de la présidente de la section de Marseille, Tsoline Jinian, cette organisation nationale-socialiste a rendu « hommage » (c’est le mot utilisé) le 26 juillet à cinq terroristes kamikazes, cinq ratés qui avaient voulu assassiner l’ambassadeur de Turquie à Lisbonne, en 1983, mais, trop stupides pour simplement connaître l’emploi du temps de leur victime (qui était à un rendez-vous hors de l’ambassade), ont manqué leur cible. Après avoir tué un des deux policiers portugais qui gardait l’entrée et grièvement blessé l’autre, les cinq fous furieux ont réalisé leur erreur. Ils ont alors attaqué le bâtiment résidentiel de l’ambassade et s’y sont fait sauter, tuant la femme de l’ambassadeur.

Cet hommage n’est pas une nouveauté. Or, quelle différence avec les apologistes des attentats-suicides commis par des groupes terroristes islamistes ?

 

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