samedi 22 août 2020

Le nazi Vincent Reynouard : négation des crimes du IIIe Reich, soutien à l’accusation de « génocide arménien »


« Que sait-on des dégradations révisionnistes commises au mémorial d'Oradour-sur-Glane ? », Francetvinfo.fr, 22 août 2020 :

« La dernière inscription fait référence au négationniste Vincent Reynouard, âgé d'une cinquantaine d'années. Cet ancien professeur de maths, radié en 1997, avait été définitivement condamné à un an de prison en 2016 pour une vidéo remettant en cause l'extermination des Juifs d'Europe, rapportait alors France 3 Normandie. Il avait été condamné en 2007 pour des faits similaires. »


Nicolas Bove, « Comment les thèses de Robert Faurisson continuent d'alimenter la fachosphère », Les Inrockuptibles, 28 octobre 2018 :

« Au banquet annuel de Rivarol en 2011 dont il était l'invité d'honneur, il déclare, dans ce que l'assistance accueille comme un trait d'humour :

"Vous me traitez de néo-nazi. Moi je dis : pourquoi néo?" »


Vincent Reynouard, « La Cour européenne des droits de l'homme: instrument de dictature », vidéo d’octobre 2015 :

« Les juges [de la Cour européenne des droits de l’homme] [...] ont estimé que la négation du génocide arménien n’était pas un délit. Dès lors, dira-t-on, pourquoi en serait-il autrement avec “l’Holocauste” ? Eh bien, pour le comprendre, il faut faire l’effort de lire attentivement les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme. Je me suis procuré l’arrêt rendu hier et qui a donné raison à celui que l’on présente comme un révisionniste du génocide arménien. J’invite le spectateur à lire les articles 213 et suivants [de l’arrêt de Grande chambre]. »


Il est clair (et encore plus en lisant les sous-titres, où les mots « l’Holocauste » sont placés entre guillemets) que M. Reynouard ne remet nullement en cause l’accusation de « génocide arménien » (non prouvée), alors qu’il nie obstinément l’existence de la Shoah et l’ampleur du massacre d’Oradour-sur-Glane (prouvées). C’est une preuve de plus que les parallèles tentés par les organisations nationalistes arméniennes (au passé souvent plus que douteux à l’époque des fascismes) entre la critique rationnelle et documentée (y compris par des très grands historiens comme Edward J. Erickson, Bernard Lewis, Guenter Lewy, Norman Stone, Gilles Veinstein ou Stéphane Yerasimos) de la qualification arménien d’une part, les falsifications historiques de quelques fanatiques d’extrême droite (ou parfois communistes), à propos de la Shoah, d’autre part, n’ont aucune espèce d’apparence de fondement.

Bien au contraire, les lamentations de M. Reynouard sur un prétendu « deux poids, deux mesures », balayées par le Conseil constitutionnel, sont en miroir de celles que nous infligent les nationalistes arméniens en France depuis 1994 au moins (relaxe de Bernard Lewis par le tribunal de grande instance de Paris).


Lire aussi :

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