vendredi 11 septembre 2020

Le 11 septembre, le terroriste Jean-Marc « Ara » Toranian publie un double hommage à deux autres terroristes


 

 

Jean-Marc « Ara » Toranian, « Mort du combattant Abraham Tovmassian », armenews.com, 11 septembre 2020 :

« L’Armée secrète arménienne pour la libération de l’Arménie est profondément attristée

L’un des combattants de la liberté, Abraham Tovmasyan, vient de décéder au Liban des suites d’un accident de voiture qui a eu lieu le samedi 5 septembre 2020.

Deux semaines seulement après la mort du camarade Hagop Taghlian à Erbil, cette nouvelle perte est lourde pour notre organisation.

Le camarade Abraham a rejoint l’ASALA au début des années 80.

Après une formation appropriée dans l’une des bases militaires de l’organisation, il a fait beaucoup pour notre combat.

Il a été notamment actif dans les années 80 en Europe.

Le 22 janvier 1983, il avait lancé une grenade dans les locaux Turkish Airlines à Paris, dans le cadre de l’opération « Shabin Garahisar ». Une action pour laquelle il a été condamné à 2 ans et demi de prison.

De retour au Liban dans les premiers jours de 1985, il a poursuivi sa lutte dans le cadre du Mouvement populaire arménien.

Le camarade Abraham Tovmasyan était modeste, aimait le service, il était toujours prêt, avec une dévotion inébranlable, à s’acquitter des responsabilités les plus difficiles qui lui étaient assignées.

Le nom de ce militant arménien, qui a contribué à la lutte de libération, continuera à briller dans l’histoire [sic !].

Un service commémoratif aura lieu à la mémoire du camarade Abraham lundi 14 septembre, à 14h00, au Panthéon d’Erevan à Yerablur.

La mémoire du camarade Abraham Tovmasyan restera vivante au sein de ses amis idéologiques.

 

Armée Secrète Arménienne pour la Libération de l’Arménie

 

Obsèques de Hagop Daghlian au mémorial de Yerablour à Erevan

Hagop Daghlian qui avait rejoint l’ASALA à la fin des années 80 est décédé à Erbil, au Kurdistan Irakien, à l’âge de 50 ans, des suites du Coronavirus. Il aurait notamment contribué à l’effort de ravitaillement en armement des forces arméniennes d’Artsakh.

 

[Suivent des photos que je ne reproduis pas ici, ne sachant pas si elles sont libres de droits]

par Ara Toranian le vendredi 11 septembre 2020 »

 

Monte Melkonian (numéro 2 de l’ASALA jusqu’en juillet 1983, meneur de la scission rejointe par Jean-Marc « Ara » Toranian le mois suivant), The Reality (brochure), 1984, traduite dans « La chute de la maison Hagop », Notes et études de l’Institut de criminologie de Paris, n° 11-12, août-octobre 1989 :

« […] Abraham Tomasian [Tovmassian] fut donc chargé d'une “opération suicide” : faire exploser deux grenades dans les bureaux parisiens de Turkish Airlines. Seule l'ignorance de Moujahid [Hagop Hagopian, dirigeant de l’ASALA] et de Varoujan [Garbidjian, condamné à perpétuité en 1985, pour l’attentat d’Orly du 15 juillet 1983] en matière d'armement sauva la vie d'Abraham : ils lui avaient remis des grenades offensives, non mortelles le plus souvent, au lieu de grenades à fragmentation; elles explosèrent donc sans faire de blessés. Moujahid n'en prétendit pas moins, dans un communiqué, qu'il y avait eu de nombreuses victimes. L'action suivante fut, elle, un “succès” comme Moujahid en espérait un. A la fin février une bombe explosa dans les bureaux de l'agence touristique parisienne Marmara, tuant une Française [Renée Morin] de vingt-cinq ans. L'opération était conduite comme “réponse de l'Asala au fascisme turc”. Inutile de dire que ces deux actions eurent des retombées très négatives. »

 

On relèvera que M. Toranian, chef de la branche « politique » de l’ASALA en France jusqu’à la scission de l’été 1983, se montre remarquablement peu rancunier, dès lors qu’il s’agit d’un terroriste arménien.

 

« Nouveau “comité” : Hagopian avance ses pions », Hay Baykar, 15 décembre 1984, p. 7 :

« Depuis le mois d’avril, Jorouvourtaïn Haïastan, le journal de Moujadeh Hagopian, basé en Grèce, l’annonçait entre deux insultes et calomnies dirigées contre le MNA [Mouvement national arménien, branche « politique » de l’ASALA jusqu’à l’été 1983] : un nouveau comité pour les [terroristes] prisonniers allait être créé en France. Et voilà qui est fait : sous l’égide du pasteur Helvadjian de Marseille et avec la participation de [l’avocat] Raffi Pechdimaldjian, Sonia Vanérian (Tallon), Sarkis Tekkian, vient d’être mis[e] sur pied une nouvelle association baptisée pompeusement : “Comité central de soutien aux prisonniers politiques arméniens”. À ne pas confondre avec le CSPPA (Comité de soutien aux prisonniers politiques arméniens), qui mène son action en France et à l’étranger depuis plus de quatre ans [sous la direction de Jean-Marc « Ara » Toranian].

On ne peut comprendre les raisons de l’émergence de ce nouveau comité qu’à partir de la scission de l’ASALA et de velléité de Moujahed [Hagopian] de reconquérir une influence dans la diaspora. […]

Le duo Helvadjian-Pechdimaldjian, spécialiste de calomnies en tous genres contre le MNA, entreprend de rallier à lui les [terroristes] prisonniers. Ils n’auront aucun mal à rallier Garbidjian, bras droit de Moujahed, et qui d’ailleurs le revendique. Ni non plus Thomassian [Tovmassian], qui est venu en France sous les ordres de Hagopian et qu’il reconnaît comme son chef. […]

Pourquoi Garbidjian et Thomassian, qui se sont toujours revendiqué de Moujahed, ont-ils donc accepté pendant plus d’un an [1983-1984] l’aide juridique du CSPPA ? Depuis quand les “révolutionnaires purs et durs” acceptent-ils l’aide des “traîtres” ? »

 

De la même façon, M. Toranian, qui avait dit et répété, à l’époque, que la tentative d’assassinat contre lui, en décembre 1983, était l’œuvre d’Hagop Hagopian et de ses hommes, qui ne lui pardonnaient pas d’avoir rejoint la scission menée par Monte Melkonian, prétend de nos jours que cet attentat serait l’œuvre du nationaliste turc Abdullah Çatlı, affirmation parfaitement bouffonne, car si Çatlı avait voulu l’envoyer auprès de ses ancêtres, il l’aurait abattu, au lieu de mettre une bombe mal réglée sous sa voiture (ce qui est au contraire la signature de l’ASALA, terroristes aussi fanatiques que ceux d’Al-Qaïda ou de l’organisation État islamique, mais intellectuellement inférieurs).

 

Lire aussi :

Les rapports très changeants de Jean-Marc « Ara » Toranian avec des « fascistes »

Quand la police française enquêtait sur le financement de l’ASALA, elle entendait le nom de Jean-Marc « Ara » Toranian

Janvier 1984 : la police de la République met au pas les énergumènes de Jean-Marc « Ara » Toranian

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Quand Jean-Marc « Ara » Toranian menaçait d’attentats la France de la première cohabitation (1986)

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