samedi 5 septembre 2020

Hagop Hagopian (futur dirigeant de l’ASALA) et le massacre des athlètes israéliens à Munich

 


 

« Hagop Hagopian is said to have been part of 1972 terror attack at Munich Olympic Games », The Armenian Reporter (journal newyorkais favorable à l’ASALA jusqu’à la tuerie de l’aéroport d’Ankara-Esenboğa, en 1982), 7 février 1985, p. 1 :

« Hagop Hagopian, alias Mihran Mihranian et “Mojahed” aurait pris part à l’attentat terroriste contre les athlètes israéliens lors des Jeux olympiques de 1972, organisés à Munich (Allemagne de l’ouest), selon des articles parus dans la presse française. 

Le Matin, quotidien influent de Paris, se fondant sur des sources non identifiées, a affirmé, la semaine dernière, qu’Hagop Hagopian, fondateur de l’Armée secrète arménienne pour la libération de l’Arménie (ASALA) et meneur d’une de ses factions [après la scission de l’été 1983] était parmi les terroristes arabes qui ont attaqué la résidence des athlètes israéliens lors des jeux olympiques de Munich. L’attentat fut plus tard présenté comme “le massacre de Munich”, nombre des athlètes [visés] ayant été tués. »

 

« Turks Quietly Hit Back at Armenians », The Washington Post, 11 mai 1988 :

« De nouvelles preuves indiquent qu’il [Hagop Hagopian] a fait partie de l’équipe responsable du massacre des athlètes israéliens lors des jeux olympiques de Munich, en 1972. »

 

Rappelons au passage qu’Hagopian (tué en 1988, très probablement à la suite d’une rivalité interne à l’ASALA) avait simulé la mort en 1982, pour échapper à l’armée israélienne (qui intervenait alors au Liban, où il vivait) et que le journal de Jean-Marc « Ara » Toranian avait fait l’éloge du faux défunt (avec qui il n’était pas encore fâché).

 

« La mort d’Hagop Hagopian », Hay Baykar, 15 septembre 1982, p. 6 :

« Hagop Hagopian [dirigeant de l’Armée secrète arménienne pour la libération de l’Arménie, ASALA] est mort.

Avec lui disparaît un héros de la cause arménienne, un précurseur de cette lutte et de cette avant-garde symbolisée par l’ASALA. […]

Pourtant, si mourir à Beyrouth fut une réalité pour des milliers de Libanais et de Palestiniens, ce fut le cas aussi de nombreux Arméniens qui ont — contrairement à d’autres [allusion aux Arméniens catholiques engagés dans les Phalanges libanaises, alliées à Israël, et à la Fédération révolutionnaire arménienne, neutre pendant la guerre civile] — refusé de subir l’agression israélienne sans réagir. Par solidarité, mais également pour sauvegarder leur dignité d’Arméniens et de combattants. Les bombes israéliennes, en pilonnant le siège de l’ASALA, ne faisaient qu’exécuter un accord existant entre les États turcs et hébreu, accord visant, en vertu d’intérêts communs, à “extirper la gangrène révolutionnaire du Moyen-Orient. »

 

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