jeudi 11 février 2021

Les nationalistes arméniens n’aiment pas la justice française (et ne l’ont jamais aimée)


  


https://fr-fr.facebook.com/vasken.toranian.3/posts/1512881118906804?__tn__=H-R





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Ces commentaires portent sur le procès que j’ai intenté à Jean-Marc « Ara » Toranian, ancien chef de la branche « politique » de l’ASALA en France, actuellement directeur des Nouvelles d’Arménie magazine, et à Laurent Leylekian, ancien directeur de France-Arménie : les juges sont vitupérées pour m’avoir laissé parler, moi et mon avocat. Voilà où en sont ces gens.

 

Il faut dire que l’exemple vient d’haut, comme en témoigne ce communiqué (3 février 2021) du Conseil de coordination des associations arméniennes de France :

« Le CCAF condamne avec la plus grande fermeté les dernières manoeuvres visant à faire abolir la loi de reconnaissance du génocide des Arméniens, votée il y a 20 ans le 29 janvier 2001. La QPC que déposera Maitre Pardo devant la 17e chambre correctionnelle de Paris contre ce texte le jeudi 4 février, représente une nouvelle tentative des milieux proches de l’État turc de servir ses agissements négationnistes, qui constituent le volet politique de l’entreprise d’extermination. »

Ce qui revient à dire qu’une transmission de la QPC reviendrait à se rendre complice d’une « entreprise d’extermination », pas moins. Et les lecteurs de ce blog savent ce que les dirigeants du CCAF ont prôné en pareil cas : le terrorisme. Ce conflit frontal, cette prétention délirante à inverser les rôles, n’est d’ailleurs pas nouvelle et se retrouvait à l’époque des pires attentats, comme celui d’Orly :

 

« Procès des boucs émissaires de la répression anti-arménienne à Créteil », Hay Baykar (journal dirigé par Jean-Marc « Ara » Toranian), 12 janvier 1985, p. 4 :

« Le 11 décembre [1984] s’ouvre à Créteil le procès d’Avétis Catanessian, Ohannès Catanessian, Roobig Avanessian, Nercès Tasci, Antoine Achkoyan et Bedros Halabian. Les audiences vont durer quatre jours, quatre jours pendant lesquels la partie civile [Turkish Airlines], émissaire direct du gouvernement turc, va tenter, sous la houlette de Maître [Christian] de Thézillat, orchestrateur d’une partie civile acharnée et opiniâtre, de faire du procès celui du terrorisme aveugle, amalgamant indifféremment organisations combattantes et politiques, MNA [Mouvement national arménien, dirigé par M. Toranian, branche « politique » de l’ASALA jusqu’en août 1983] et ASALA, brandissant inlassablement le spectre de l’attentat d’Orly, qui, bien qu’étranger aux débats [sic ! c’était justement le sujet principal] plana pendant les audiences et les trois jours de délibération du tribunal. […]

Cynisme de l’histoire, parodie de la justice : les Arméniens une fois de plus sont les accusés là où ils devraient être les accusateurs.

Au cours de ce procès à haute tension, dans une salle bourrée et fébrile, deux interventions déterminantes vinrent marquer de leur empreinte les débats, et donnèrent au procès sa véritable dimension politique. Ce fut d’abord la déclaration d’Avédis Catanessian, martelant devant ses juges sa foi dans le combat politique [sic] dans lequel il s’était investi, demandant justice pour son peuple, affirmant le droit de ce dernier à lutter pour ses terres, pour sa liberté. Puis, enfin, clôturant le procès, la plaidoirie de Maître Leclerc, chargée d’une émotion et d’une intensité rare, qui replaça le débat dans sa véritable dimension et en extirpa le véritable fondement : le droit d’un peuple, face à une injustice totale, d’entrer en résistance face à ses oppresseurs.

Mais la justice a des raisons que les pouvoirs publics semblent ignorer.

À l’issue de ces délibérations, les verdicts tombèrent, lourds et impitoyables, parfois même déconcertants. »

 

Lire aussi :

Le fils de Jean-Marc « Ara » Toranian appelle à intimider la justice française

Le procès Gauin c. Toranian et Leylekian vu de la partie civile

Question prioritaire de constitutionnalité déposée contre la « loi portant reconnaissance du génocide arménien »

La triple défaite des nationalistes arméniens devant le Conseil constitutionnel (2012, 2016, 2017)

Le terrorisme arménien (physique et intellectuel) envers des historiens, des magistrats, des parlementaires et de simples militants associatifs

Quand Jean-Marc « Ara » Toranian reprochait à la FRA de ne pas être assez terroriste (1981)

1984 : l’exaspération du socialiste arménophile Joseph Franceschi envers son ex-ami Jean-Marc « Ara » Toranian

Quand Jean-Marc « Ara » Toranian menaçait d’attentats la France de la première cohabitation (1986)

23 avril 1920 : la justice française condamne l’ex-archevêque Moucheg Séropian pour terrorisme

Turcs, Arméniens : les violences et souffrances de guerre vues par des Français

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