Tweet de Frédéric Sallée, agrégé d’histoire, 14 juillet
2025 :
« Des générations d’historiens furent
nourries de ses travaux pionniers.
Merci pour tout et pour avoir montré la voie. »
Tweet de Corentin Sellin, professeur d’histoire en
classes préparatoires, 14 juillet 2025 :
« Je n'avais jamais lu un livre d'histoire
universitaire, fut-ce un manuel.
L'été de mes 17 ans, j'ai dévoré le Point Seuil de
Jean Pierre #Azéma sur la France de Munich à la Libération
Et soudain j'ai eu envie de faire de l'histoire et
même de devenir prof.
Un maître est parti »
Jean-Marie Guillon, professeur à l’université d’Aix-Marseille, compte-rendu de Jean-Pierre Azéma et François Bédarida
(dir.), 1938-1948. Les années de
tourmente: de Munich à Prague. Dictionnaire critique, Paris, Flammarion,
1995, Vingtième Siècle, revue d'histoire,
n° 51, juillet-septembre 1996, p. 168 :
« Mais l'ensemble porte la marque très forte
des deux directeurs qui ont assuré eux-mêmes la rédaction de notices nombreuses
et essentielles dont il n'est pas nécessaire de souligner la qualité. Citons la
déclinaison des principaux types de conflits par François Bédarida, ou sa
synthèse chaleureuse sur l'État-Providence, celles de Jean-Pierre Azéma sur
Prague et Auschwitz. […]
Ces deux derniers chapitres couronnent un ensemble
qui réussit à associer “Retour à Clio”, inventaire problématique et démarche
éthique, conformément aux objectifs que s'étaient fixés ses maîtres d'œuvre. Ce
dictionnaire original s'impose donc comme un instrument de travail et de réflexion
indispensable. »
Jean-Pierre Azéma, « Cessez de jouer avec les mémoires ! », Libération, 10 mai 2006 :
« Nous ne disons pas que l’histoire
appartient aux historiens : le résultat de tous les travaux qu’elle inspire
devient le bien de tous. C’est précisément pour préserver ce droit de tout
citoyen d’accéder aux connaissances historiques que nous nous élevons contre la proclamation de vérités officielles, qui,
en imposant ce qu’il faut chercher, trouver, enseigner, au risque de sanctions
administratives, voire pénales, est indigne d’un régime démocratique. Et
notre association Liberté pour l’histoire soutiendra ceux qui, hormis les négationnistes des chambres à gaz, seraient menacés pour avoir enseigné la
réflexion, le débat.
En décembre, des responsables de groupes parlementaires de l’Assemblée nous
avaient assurés à demi-mot qu’aucune nouvelle disposition ne viendrait aggraver
ces lois mémorielles. Nous apprenons qu’une proposition de loi déposée par le
groupe socialiste entend “compléter” la loi sur le “génocide arménien de 1915” : sa “négation” serait “punie des mêmes
peines que la négation de la Shoah” [ce
texte a été rejeté
par le Sénat en mai 2011 pour inconstitutionnalité criante]. Récemment, quarante députés UMP demandaient le “déclassement” d’un article de la
loi Taubira “par souci d’égalité de traitement”, plus probablement en
représailles du déclassement de l’article 4 de la loi Mekachera. On assiste
donc à ce que nous redoutions, à la rivalité et à la surenchère de mémoires
victimaires qui prendront les enseignants, mais aussi la connaissance
historique des citoyens, en otage. Que les députés ne prêtent pas attention aux
retombées perverses des lois mémorielles, c’est désolant. Que leur dessein ne soit pas exempt de visées électoralistes est tout
bonnement consternant. »
Il est remarquable qu’à l’instar de Marc Ferro, Françoise Chandernagor, René Rémond, Alain Juppé, Josselin de Rohan, Gaëtan Gorce, Jean-Jacques Hyest, Jacques Mézard, Gwendal Rouillard ou encore Michel Diefenbacher
(non-juifs, comme lui, opposés aux lois mémorielles, comme lui), Jean-Pierre
Azéma n’ait pas suscité, chez les nationalistes arméniens, la même hystérie
haineuse que Bernard Lewis, Gilles Veinstein, Robert Badinter et Pierre Nora (tous les quatre de famille israélite).
Lire aussi, sur la tragédie de 1915 :
Les destins parallèles de Simon Petlioura
et Talat Pacha
Le grand vizir Sait Halim Pacha et les
Arméniens
Le caractère mûrement prémédité de la
révolte arménienne de Van (avril 1915)
La nature contre-insurrectionnelle du
déplacement forcé d’Arméniens ottomans en 1915
1914-1915 : la mobilisation du
nationalisme arménien au service de l’expansionnisme russe
Florilège des manipulations de sources
dont s’est rendu coupable Taner Akçam
L’urologue Yves Ternon : menteur sous
serment
Artin Boşgezenyan : un Jeune-Turc à la
Chambre des députés ottomane
Turcs, Arméniens : les violences et
souffrances de guerre vues par des Français
Les massacres de musulmans et de juifs
anatoliens par les nationalistes arméniens (1914-1918)
L’évolution et les remords d’Arnold
Toynbee
L’évolution et les remords de James Barton
1915 : le Premier ministre arménien
ébrèche le tabou du « génocide »
Sur l’origine du deux poids, deux mesures évoqué plus haut :
Aram Turabian : raciste, antisémite,
fasciste et référence du nationalisme arménien en 2020
L’antijudéomaçonnisme de Jean Naslian,
référence du nationalisme arménien contemporain
Le complotisme raciste des
arménophiles-hellénophiles Edmond Lardy et René Puaux
Alain Soral de nouveau mis en examen :
rappels sur Jean Varoujan Sirapian et le soralisme
Patrick Devedjian et le
négationniste-néofasciste François Duprat
Les massacres de Juifs par les dachnaks en
Azerbaïdjan (1918-1919)
Sur les tentatives de censure légale :
La triple défaite des nationalistes
arméniens devant le Conseil constitutionnel (2012, 2016, 2017)
Quand l’avocat Philippe Krikorian se
prenait pour la justice française

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