mardi 3 novembre 2020

L’arménophilie-turcophobie de l’« antisioniste » Robert Fisk

 

Automne 1993 : le « journaliste » Robert Fisk annonce qu’Oussama Ben Laden (qui a créé al-Quaïda l’année précédente) « mène son armée sur le chemin de la paix »

 

Soulayma Mardam Bey, « “Fisk d’Arabie” à l’épreuve des printemps arabes », L’Orient-Le Jour, 3 novembre 2020 :

« Robert Fisk, l’un des reporters les plus célèbres ayant couvert le Moyen- Orient, est décédé le 30 octobre à l’âge de 74 ans, à l’hôpital Saint-Vincent de Dublin, après un accident vasculaire cérébral. C’est au Liban, là où il s’était installé en 1976, alors que l’occupation syrienne ne faisait que commencer, qu’il amorcera sa carrière régionale en tant que correspondant pour le Times de Londres, avant de rejoindre en 1989 The Independent. […]

Autrefois adulé par de nombreux journalistes à travers le monde, M. Fisk devient un personnage hautement controversé à qui il est reproché un goût pour les autocrates combiné à un manque de rigueur. La carrière de Robert Fisk, ses moments de gloire comme ceux où il fut sous le feu des critiques, raconte quelque part l’évolution du monde arabe. En prenant fait et cause pour les Palestiniens et en dénonçant l’impérialisme américain, l’emblématique journaliste a gagné beaucoup de crédit auprès des lecteurs locaux qui y ont vu une approche plus équilibrée par rapport à celle qui dominait à l’époque. En passant à côté des printemps arabes, il a au contraire donné le sentiment d’être enfermé dans une vision figée de la région, où l’impérialisme ne se conjugue qu’au singulier au service de Washington et de ses alliés.

“Il était très franc et très dur contre les Israéliens et soutenait la cause palestinienne. Il détestait la politique américaine en général. Pour lui, c’était le nouveau colonialisme”, confie Walid Joumblatt, à L’Orient-Le Jour. […]

Un journaliste sans peur, mais pas sans reproches. Jadis perçu comme favorable aux damnés de la terre, sa couverture du conflit syrien sera considérée par ses pourfendeurs comme à l’image des compromissions éthiques et morales d’une certaine gauche occidentale – bien que lui-même ait déclaré ne jamais voter – incapable d’appréhender le Moyen-Orient au-delà d’un prisme anti-américain. […]

À l’heure des panégyriques, ceux qui ont blâmé le journaliste pour n’avoir agi au cours de ces dernières années qu’en porte-parole tacite de Bachar el-Assad semblent se diviser en deux groupes : ses anciens admirateurs qui croient en un avant et en un après-révolution syrienne et ceux qui perçoivent une continuité entre les deux périodes. “L’idée que Fisk était un journaliste modèle avant de se perdre mystérieusement et brusquement après 2011 n’est pas sérieuse”, a ainsi tweeté le journaliste Alex Rowell en se fondant notamment sur des extraits de l’ouvrage Dining with al-Qaeda de Hugh Popes, directeur des communications au sein du Think Tank Crisis Group, selon lesquels M. Fisk disait avoir assisté à des évènements dont il n’aurait en fait pas pu être témoin. »

 

« World Renowned Journalist and Author Robert Fisk to Speak in Los Angeles », anca.org, 13 décembre 2006 :

Robert Fisk, auteur de renommée mondiale, qui a écrit plusieurs livres sur le Proche- et Moyen-Orient, correspondant à l'étranger pour l'un des principaux journaux du Royaume-Uni, The Independent, parlera à la California State University, Northridge (CSUN) de son dernier livre, The Great War for Civilization. Fisk discutera de certaines des questions abordées dans son livre sur les conflits contemporains dans la région du Moyen-Orient et leurs racines historiques. La conférence aura lieu au Grand Salon de l’Union des étudiants de l’Université, le vendredi 15 décembre 2006, à 19h30.

L'événement est co-organisé par l’Armenian National Committee of America-Western Region (ANCA-WR) [organisation créée et contrôlée par la Fédération révolutionnaire arménienne] et le Conseil uni des droits de l'homme (UHRC), ainsi que le programme d'études arméniennes de la CSUN, l'Association des étudiants arméniens, la fraternité Alpha Epsilon Omega et la sororité Alpha Gamma Alpha [deux associations estudiantines].

“La perspicacité unique de Fisk, qui se rend sur le terrain en ayant une connaissance approfondie de ces conflits en fait l’un des orateurs les plus engageants dans le domaine”, a déclaré Haig Hovsepian, directeur des relations communautaires de l’ANCA-WR. “Fisk est connu pour avoir exprimé son opinion et abordera sans aucun doute des questions difficiles à l'intersection de la politique étrangère américaine et européenne et des diverses cultures et intérêts en jeu au Moyen-Orient.”

Particulièrement intéressant pour la communauté arméno-américaine, Fisk est l’un des journalistes les plus connus au monde et s’est distingué par ses efforts pour informer le monde sur le génocide arménien. Dans son dernier livre, The Great War for Civilization, Fisk consacre un chapitre entier au génocide arménien, qu'il intitule “Le premier Holocauste”. Il fournit les détails historiques du génocide, révèle des entretiens avec des survivants au Liban et dénonce la complicité des gouvernements turc et américain dans la négation du génocide aujourd'hui. »

 

Norman Stone, « What has this ‘genocide’ to do with Congress? », The Spectator, 20 octobre 2007 :

« Génocide ? Tout d'abord, tout dépend de votre définition. Si nous prenons la version classique [la convention signée à Genève en 1948], il y a de sérieuses difficultés. Les Britanniques ont occupé Istanbul pendant quatre ans et ont eu accès à une série d'archives. Les magistrats n’ont pas pu trouver de preuves pour condamner la centaine de Turcs [144] qu’ils avaient arrêtés. À l'été 1920, certains documents [les « documents Andonian] sont apparus, prétendument obtenus [par Aram Andonian, raciste déclaré] d'un ancien fonctionnaire turc pétri de remords, mais il s’agissait de contrefaçons assez maladroites (cela n’a pas empêché Robert Fisk d'en citer un ou deux) : le système de datation était erroné, la signature du gouverneur n’était pas exact, le papier provenait d’une école française, etc. Les documents ont disparu depuis — ce n’est pas ce à quoi on s’attendrait s’ils avaient été tellement accablants. »

 

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