samedi 14 novembre 2020

Le conflit entre Nikol Pachinyan et les éléments les plus fanatiques de la diaspora commence déjà


 Attentat commis par la branche terroriste de la Fédération révolutionnaire à Vienne (Autriche), en 1984


Déclaration du comité central de la FRA, 14 novembre 2020 :

« Le comité central de la FRA Dachnaktsoutioun pour l’Europe occidentale , au nom de ses rangs et structures de France , de Belgique et des Pays-Bas , au nom de ses organes de jeunesse , de ses comités et bureaux de la Cause Arménienne, […] condamne fermement et rejette catégoriquement l’accord conclu entre les représentants des autorités d’Arménie, d’Azerbaïdjan et de Russie, qui menace gravement l’intégrité territoriale, la souveraineté, l’état et les droits du peuple arménien [sic : l’application du droit international, ce n’est toujours pas au programme de la FRA].

Après avoir lutté pendant 45 jours contre l’ennemi turco-azéri ayant formé un front commun avec des mercenaires terroristes internationaux [tiens, le mot « djihadiste » n’est plus utilisé : auraient-ils fini par comprendre que l’idée même que des djihadistes sunnites puissent combattre pour un État laïque à majorité chiite et allié à Israël relève de la bouffonnerie stratosphérique ?], l’accord ultime conclu « soudainement » n’a pas reflété la vraie image véhiculée durant la guerre.

Pendant 45 jours , avec des déclarations telles que “nous gagnerons” ou “nous les avons écrasé”, tous les Arméniens, ont de facto été trompés. Le Premier ministre et ses proches collaborateurs ont trompé leur propre peuple avec leurs discours quotidiens emprunts de démagogie [où étaient tous ces membres et sympathisants de la FRA pendant que le gouvernement arménien et les autorités de la république autoproclamée du Haut-Karabakh mentaient effectivement ? Auraient-ils à ce point besoin de lunettes ?].

Cet acte perfide a été commis personnellement par le Premier ministre Nikol Pashinyan, seul et par sa seule décision, sans aucune consultation, dans l’obscurité, au milieu de la nuit et secrètement [ou comment éviter de mettre en cause la Russie, qui a fait comprendre au gouvernement arménien qu’il n’aurait plus une caisse de fusils s’il ne signait pas tout de suite]. 

La reddition volontaire des deux tiers de l’Artsakh [ce qui confirme encore une fois que « l’Artsakh » signifie non seulement le Haut-Karabakh, qui avait effectivement une majorité arménienne dans les années 1980, mais aussi les sept districts envahis entre 1992 et 1994, or les Azéris étaient majoritaires, en 1989, non seulement dans ces sept districts, mais aussi dans l’ensemble formés par ces derniers et par le Haut-Karabakh], libéré par le sang de nos héros [d’où il suit que massacrer et expulser des civils est toujours considéré par la FRA comme un acte héroïque : on n’en attendait pas moins d’un parti qui commémore fièrement ses dirigeants des années 1930 et 1940 ayant porté l’uniforme nazi], les concessions de Latchine, Karvachar, Hadrout et de Chouchi , la concession incompréhensible du col Azerbaïdjan-Nakhitchevan sur Syunik, ne peuvent avoir aucune explication logique. Il est inutile de justifier cette attitude qui porte atteinte à la dignité nationale et de la présenter au peuple comme le seul moyen de mettre fin à la guerre [autant d’affirmations gratuites qui font totalement l’impasse sur la situation militaire, admise à demi-mots dans le communiqué cité ici]. Il n’y a pas un seul point pro-arménien dans cet accord national infâme [ce qui la logique même, les forces arméniennes ayant totalement perdu sur le champ de bataille].

Le responsable de cette tragédie infligée à la nation et à la patrie n’a pas le moindre droit moral pour conserver son poste et doit immédiatement démissionner.

Le “dirigeant” qui a fait des concessions n’est plus en mesure de négocier quoi que ce soit, il ne peut notamment pas récupérer ce qu’il a perdu [donc, le résultat des élections n’est valable pour la FRA que tant que le dirigeant élu fait ce qu’elle veut].

La colère et la révolte du peuple [quelques milliers de manifestants pour les rassemblements les plus importants] qui réclame la démission du Premier ministre dans les rues de la capitale Erevan sont justes et légitimes [y compris le passage à tabac du président du Parlement et le saccage du bureau présidentiel ?]. Cependant au lieu de les écouter, le Premier ministre qui avait disparu depuis des jours, s’accroche non seulement à sa position, mais continue de donner des instructions aux services de sécurité en interdisant les rassemblements et la juste voix du peuple dans le but de les réduire au silence, portant ainsi une lourde atteinte à la liberté d’expression et en procédant à des arrestations des dirigeants des partis d’opposition parlementaires et extraparlementaires, y compris les camarades des rangs de la FRA, ainsi que diverses personnalités politiques et publiques.

Ce procédé est propre aux régimes dictatoriaux [on rappellera que la FRA a collaboré avec l’Italie fasciste, l’Iran philonazi de Reza Chah, etc.], ce qui est totalement inacceptable et contredit les nombreux discours véhiculés durant deux ans pour une «  Nouvelle Arménie » par celui qui prônait à tout va la révolution de velours...

Nous exigeons la libération immédiate de tous les détenus, la démission du Premier ministre et la résiliation de l’accord destructeur pour notre nation.

Nous appelons les Arméniens de France et d’Europe, et en particulier sa jeunesse à ne pas désespérer et à poursuivre la lutte au nom des intérêts suprêmes de la patrie, de l’État et de la nation avec encore plus d’organisation et de dévouement, afin de récupérer les territoires perdus et restaurer nos droits ancestraux et légitimes. 


Comité central de la FRA Dachnaktsoutioun -Europe occidentale

14 Novembre , Paris »


Pour résumer : la FRA demande de reprendre la guerre, alors que l’Arménie a perdu 40 % de son arsenal (y compris la station de brouillage électronique contre les drones, fournie par la Russie et réduite en miettes par la bombe à guidage laser d’un drone). que l’Azerbaïdjan a pris aux forces arméniennes plus de chars (soixante-six) qu’il n’en a perdu (vingt-deux) sur le champ de bataille et n’a perdu que deux drones bombardiers (Bayraktar) et que la Russie ne veut plus voir les hostilités reprendre, ce signifie attaquer, sans possibilité de renouveler les stocks militaires, à la fois une armée azerbaïdjanaise renforcée et les 1 960 soldats russes envoyés sur place cette semaine (qui sont munis de chars lourds et de lance-roquettes à tubes multiples).

Par conséquent, et outre le fait que M. Pachinyan dispose de la garantie de Moscou jusqu’à nouvel ordre (en échange du renforcement de la présence militaire russe en Arménie), la seule conséquence violente de cette déclaration, s’y en a une, serait la reprise des attentats perpétrés par la FRA jusque dans les années 1990.


Gil Milhaely, « Karabakh: après la guerre, la paix ? », Causeur, 13 novembre 2020 :

« Or, si Erevan pourrait devenir un interlocuteur et un partenaire pour un accord définitif avec Bakou, les Arméniens du Karabakh et certains cercles de la diaspora risquent de s’engager dans un combat désespéré et peut-être même, comme jadis les Palestiniens, du terrorisme. Le passé récent démontre que ce scenario n’est pas fantaisiste. »


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