Arthur Cerf, « Pouvoir : Qui est vraiment Vincent Nioré, surnommé “l’avocat des avocats” ? », Vanity Fair, 25 novembre 2020 :
« Vincent Arménak Nioré a grandi rue de la Défense – ça ne s’invente pas – à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine. Sa mère, ouvrière dans la confection, passe ses journées prostrée sur une machine à coudre, et “gueule” dans les files d’attente de la Sécu, car il manque toujours un papier. Le père, orphelin dès l’âge de 12 ans, est un homme rêche, qui se lève à 5h pour travailler sur des chantiers. Le soir, il envoie Vincent lui chercher un litron de rosé, du Baptistin Caracous, quand il n’a pas la main trop lourde. Le week-end, il le réveille aux premières lueurs du jour et l’emmène casser des murs, scier des poutres. Apprentissage de l’endurance dans les aubes rugueuses. Seule source d’affection : le grand-père maternel, rescapé du génocide arménien. “Après ‘papa’ et ‘maman’, il a appris à dire ‘génocide’, resitue son ami Me Sevag Torossian. Pour lui, ‘arménien’ et ‘avocat’ sont synonymes.” »
La vie s’écoule dans un monde d’hommes qui jouent au poker, de proxénètes en manteaux de fourrure qui roulent en Ford Mustang, et d’autres aux trognes évadées des Affranchis de Martin Scorsese. Puisqu’il veut tout dire, il se souvient de bagarres au couteau, de cambriolages dans les maisons voisines. “En vacances, j’avais 10 ans avec mon frère ainé, il nous arrivait de voler les portefeuilles des Belges, des Hollandais, mais l’argent n’était pas pour nous, on le donnait à ma mère, pour qu’elle achète de la bouffe.”
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C’est dans cette même bibliothèque de l’Ordre qu’il a prononcé ses premiers discours, et ici même qu’il a reçu la Légion d’honneur en juin 2016. Dans son discours, il évoquait alors la rue de la Défense, les bagarres de rue, ses parents “forcenés à en crever”, son grand-père rescapé. “Je suis viscéralement imprégné de l’Arménie, prêt au pire pour en défendre la cause. Et je serai avocat jusqu’à la fin. Je n’ai pas encore fini d’emmerder le monde.” »
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