jeudi 26 novembre 2020

Monte Melkonian : assassin d’enfant, criminel de guerre, héros national arménien

 


Une des statues de l’assassin d’enfant Monte Melkonian érigées en Arménie


Le ministère arménien de la Défense a qualifié, le 25 novembre 2020, sur Twitter, le terroriste Monte Melkonian de « héros national arménien », confirmant une position officielle qui est celle de tous les gouvernements arméniens depuis 1991. Numéro 2 de l’Armée secrète arménienne pour la libération de l’Arménie (ASALA, raciste et antisémite) de 1980 à 1983, Melkonian fait scission en juillet 1983 pour créer l’ASALA-Mouvement révolutionnaire. Arrêté à Paris en 1985, il est condamné l’année suivante à six ans de prison, dont quatre ans ferme, pour association de malfaiteurs, en relation avec une entreprise terroriste, détention illégale d’arme à feu, d’explosifs et de faux passeport. La Grèce ne le réclame pas, peut-être par manque d’informations. Cependant, il est aujourd’hui avéré que Melkonian a personnellement tué, par pur racisme, un diplomate turc et sa fille de quatorze ans à Athènes, en 1980.

 

Christopher Gunn, Secret Armies and Revolutionary Federations. The Rise and Fall of Armenian Political Violence, 1973-1993, thèse de doctorat en histoire, Florida State University, 2014, pp. 221-222 :

« Le 31 juillet [1980], à Athènes, en Grèce, les attentats des terroristes arméniens sont tombés au plus bas, moralement parlant, lorsque l’agent de l’ASALA Monte Melkonian a tenté de tuer l’attaché administratif turc en Grèce, Galip Özmen, 42 ans, et toute sa famille. Dans ce qui est sans doute le plus brutal de tous les attentats menés contre des diplomates turcs, Galip et sa fille Neslihan, âgée de 14 ans, ont été tués, tandis que sa femme et son fils de 17 ans ont été blessés par balles. Melkonian, un Arménien-Américain de Californie et diplômé de l’université de Californie à Berkeley, qui a commis cet assassinat, avait rejoint l’ASALA à la fin du mois de mai 1980, après avoir passé un certain temps dans les milices arméniennes opérant à Beyrouth. Il n’a jamais été arrêté ou inculpé pour cet acte et les autorités grecques ont confié à un diplomate américain que la raison pour laquelle les forces de police européennes n’avaient que si peu de chance d’identifier et d’appréhender les Arméniens impliqués dans ces homicides était que les méthodes “‘claniques et soudées’ typiques des Arméniens ont rendu extrêmement difficile la tâche d’infiltrer les groupes clandestins”. [Ce à quoi on peut ajouter qu’il s’est trouvé plus de braillards prêts à manifester pour le terrorisme que de criminels endurcis prêts à prendre le risque d’être par le MIT turc ou le Mossad israélien.]

D’après le récit publié par son frère, Melkonian s’est positionné devant le bureau de la Turkish Airlines durant la soirée du 31 juillet et quand une voiture avec des plaques diplomatiques est arrivée, il a vidé le chargeur de son son arme sur les quatre personnes à l’intérieur. Melkonian a affirmé qu’il était incapable de voir qui était dans le véhicule, à cause de ses vitres teintées. Le rapport du Département d’État, fondé sur des témoignages oculaires, a déclaré que l’assassin avait attendu devant la maison d’Özmen, regardé la famille monter dans la voiture, puis attaqué. Si l’assassinat d’[Ahmet] Benler [fils de l’ambassadeur turc aux Pays-Bas, tué en 1979 par les Commandos des justiciers du génocide arménien] a montré que les terroristes arméniens étaient désireux d’étendre leurs attaques homicides des représentants de la République turque aux membres adultes de leur famille [Benler avait 27 ans], Melkonian a prouvé que la haine instillée par la campagne de propagande arménienne était suffisante pour justifier le meurtre d’enfants turcs. Même l’acte le plus condamnable qui se pût imaginer était maintenant justifié par la défense de la cause. »

 

Vidéo de 1993 montrant l’assassin d’enfant Monte Melkonian donnant dix heures aux Azerbaïdjanais pour quitter la ville de Kalbajar (où il y avait moins d’1 % d’Arméniens avant l’invasion) :



Quelques semaines plus tard, ce terroriste — qui était un piètre soldat — fut abattu lors d’un accrochage avec des militaires azerbaïdjanais (pourtant peu expérimentés).

 

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