Paul Rohrbach était un publiciste allemand d’extrême droite, théoricien de la domination coloniale en Afrique noire par l’épouvante et le massacre mais aussi de l’expansion allemande à l’est contre une Russie et un Empire ottoman haïs et supposés (un peu comme l’Afrique noire) racialement inférieurs. En 1914, il cofonda la Société Allemagne-Arménie avec Johannes Lepsius et la dirigea de 1925 (mort de Lepsius) à sa propre mort, en 1956. Il se rallia au nazisme dès avant 1933.
Henry C. Meyer, « Rohrbach and His Osteuropa », Russian Review, II-1, automne 1942, p. 62 :
« Nombre d’idées défendues par [Paul] Rohrbach n’étaient ni originales ni
très profondes. Il divisait l’histoire
médiévale russe entre l’époque germanique et l’époque tatare et voyait dans
Ivan le Terrible le symbole de l’âme russe moderne — tatare, barbare et
cruelle. La conquête et l’agression étaient selon lui les caractéristiques
dominantes de la voisine orientale de l’Allemagne. Il considérait son processus
d’européanisation comme un échec complet et prophétisait que l’Occident ne
souffrirait d’aucune perte d’ordre culturel si la Russie était cassée entre sa
partie “européenne” et sa partie “asiatique”. “La Russie”, écrivait-il en 1909,
“n’est pas un membre de la famille culturelle occidentale, n’est pas une
puissance qui ait longtemps dépendu, pour sa force interne, des grandes
forces morales de l’Occident. Elle
possède au contraire l’esprit tatar, qui vise à la destruction de toutes les
formes de vie libre, à l’oppression des peuples conquis et à l’annihilation des
cultures supérieures.” »
Lire aussi, sur Paul Rohrbach, ses idées qui ont nourri la doctrine
hitlérienne et sa réception dans le nationalisme arménien contemporain :
L’arménophilie
de Paul Rohrbach
National-socialisme
allemand : la filière germano-balte
Racisme
antinoir : quand des nationalistes arméniens « oublient » leurs classiques
Sur l’arménophilie d’extrême droite jusqu’en 1945 :
L’arménophilie
de Johann von Leers
L’arménophilie
d’Alfred Rosenberg
L’arménophilie
fasciste, aryaniste et antisémite de Carlo Barduzzi
L’arménophilie
de Lauro Mainardi
L’arménophilie-turcophobie
d’Édouard Drumont, « le pape de l’antisémitisme », et de son journal
Et à l’époque actuelle :
Le
régime bananier arménien se flatte de ses liens avec l’extrême droite allemande
Haut-Karabakh
: la symbiose entre irrédentisme arménien et néo-nazisme
La
place tenue par l’accusation de « génocide arménien » dans le discours soralien
La
Fédération révolutionnaire arménienne et l’extrême droite mégrétiste
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