Franck « Mourad »
Papazian, membre du bureau mondial de la Fédération révolutionnaire arménienne
(FRA), « Cartes sur
tables », Radio AYP FM, 26 décembre 2020 :
« Il y a encore plein de points à négocier dans l’accord
[de cessez-le-feu entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan,
signé en novembre 2020], qui ne sont pas mis en œuvre. […] C’est seulement
la Russie qui a fait signer cet accord-là, et donc il reprendre de nouvelles
discussions, d’un autre niveau avec la Russie. […] Comme cet accord a été signé
sous le parrainage de la Russie, il peut encore évoluer sous le parrainage de
la Russie, à certaines conditions : à condition que Nikol Pachinyan ne
soit plus le négociateur (on le sait, les relations ne sont pas bonnes, ça ne
sert à rien, il ne réussira pas à faire progresser la partie arménienne dans
les négociations). Il reste beaucoup à négocier.
Nous [la FRA] proposons
un gouvernement d’union nationale, qu’on appelle “gouvernement de sécurité
nationale”. […] On [toujours la FRA] considère
qu’aujourd’hui, il [Nikol Pachinyan] ne
peut pas diriger un gouvernement d’union nationale. […] On va pas demander à
Nikol Pachinyan de développer des relations avec Moscou qu’il a pas su développer
pendant deux ans et demi, or, je l’ai dit, c’est Moscou qui a la main sur ce
cessez-le-feu et ses conséquences. […]
On [l’Arménie] a besoin de retisser des
liens avec notre allié [la Russie],
celui qui est censé protéger l’Arménie, à condition de ne pas mépriser notre
allié, à condition de ne pas défier notre allié, mais d’être un partenaire, un
partenaire constructif. »
Nersès
Durman-Arabyan, « Que
deviennent l’Arménie et l’Artsakh ? », site du Mouvement des
Arméniens de France pour le progrès, 2 mars 2021 :
« L’amitié et la coopération avec la Russie est la
pierre angulaire de la sécurité du peuple arménien. »
«
Artsakh Leaders Welcome Putin’s Recognition of Donetsk and Luhansk », Asbarez (organe de la Fédération révolutionnaire arménienne, édité à Los Angeles), 22 février 2022 :
« Le président Arayik Harutyunyan d'Artsakh [« république » autoproclamée du
Karabakh, créée grâce à l’appui russe en 1992 ; M. Harutyunyan s’oppose,
autant qu’il le peut, à la politique de paix menée depuis 2021 par le Premier
ministre arménien Nikol Pachinyan] a salué la reconnaissance par la Russie
des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, la saluant comme un
impératif pour le droit des peuples à l'autodétermination. Le président du
parlement d'Artsakh a également publié mardi une déclaration dans le même sens.
Lors d'une allocution télévisée lundi, le président russe
Vladimir Poutine a annoncé son intention de reconnaître l'indépendance des deux
régions de la région du Donbass en Ukraine, dont les dirigeants ont bénéficié
du soutien de la Russie.
Les dirigeants occidentaux, cependant, ont été irrités par
la décision de Poutine et ont affirmé que cette reconnaissance donnait au
dirigeant russe une raison supplémentaire de réaliser son plan d'invasion de
l'Ukraine.
“Le droit des nations à l'autodétermination et à la
construction de son propre État est inaliénable pour chaque peuple et est un
principe fondamental du droit international”, a déclaré mardi le président
Harutyuyan dans un communiqué.
“L'établissement d'un État indépendant et sa
reconnaissance internationale deviennent un impératif, surtout face aux dangers
existentiels, car c'est le moyen le plus efficace et le plus civilisé de
prévenir les effusions de sang et les catastrophes humanitaires”, a-t-il
ajouté. »
Samuel Tilbian,
ex-trésorier des associations arméniennes de Rhône-Alpes, « Ukraine
: quelques rappels historiques », Armenews.com (site dirigé par Jean-Marc « Ara » Toranian, coprésident du
Conseil de coordination des associations arméniennes de France, CCAF), 3 mars
2022 :
« Ou [sic]
était cet Occident du “deux poids deux mesures”, lors de l’agression
turco-azerbaïdjanaise contre la République du Haut-Karabakh et l’Arménie ayant
fait plus de 4.000 victimes [rappelons
que ces « victimes » sont des soldats d’une armée d’occupation tombés
sur le champ de bataille…] !
Un Occident qui s’implique sans compter diplomatiquement,
financièrement et même militairement en faveur de l’Ukraine, au risque de
déclencher une guerre mondiale [la suite
a montré la réalité de ce « risque », pure invention de la propagande
poutiniste].
Un Occident qui se range aux côtés des va-t-en guerre, tel
Bruno Lemaire qui déclare la guerre totale à la Russie [M. Le Maire a en fait parlé de « guerre économique », avant
de retirer cette expression], et une France qui prend le risque d’étendre
la guerre à la Géorgie et à la Moldavie.
Un Occident qui restreint les communications mondiales,
qui limite les manifestations sportives et culturelles et qui institue la
Censure [avec un grand C…] avec
l’interdiction des médias RT et Spoutnik.
Les Occidentaux et le Président ukrainien Volodymyr
Zelensky ont-ils vraiment pris la mesure des conséquences d’une guerre, qui a
mis le pays à feu et à sang [pas un mot
sur les crimes de guerre russes], pour une hypothétique adhésion à l’Europe
et à l’OTAN [la candidature de l’Ukraine
à l’OTAN a été bloquée par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel en 2008 ; M.
Zelensky n’a pas insisté entre son arrivée au pouvoir et l’invasion russe],
en se rétractant des accords de Minsk format Normandie. Un Statut comparable à
celui de la Suisse, de l’Autriche, de la Suède et de la Finlande, n’eut-il pas
été préférable.
Certes l’Ukraine est un pays coupé en deux avec tout le
sud et l’est du pays pro-russe [l’est de
l’Ukraine n’est plus russophile du tout depuis 2014] dominé par le parti
des région [sic : M. Tilbian est
aussi mauvais en orthographe qu’en politique : ce parti n’existe plus
depuis 2014], et le nord et l’est dominé par les nationalistes dont les
néo-nazis des organisations « Galicie », « Svoboda » et « Azov » [l’extrême droite fait 2,5 % en Ukraine et
la droite musclée autour de 5 %] ; tous ces nationalistes, traités avec
juste raison de nazis par Poutine, qui aujourd’hui encore célèbrent en héros le
nazi Stepan Bandera et défilent en l’honneur de l’Armée insurrectionnelle
ukrainienne et sa Division de la Waffen SS [précisons
ici que Bandera a collaboré avec les nazis à partir de 1942, avant de se
retourner contre eux l’année suivante, contrairement au nazi arménien Garéguine
Nejdeh, que M. Tilbian considère
comme « un grand théoricien arménien »], qui s’étaient rangés
sous la bannière hitlérienne, responsables des massacres génocidaires de Babi
Yar en septembre 1941 [Bandera ne s’était
pas encore mis au service des nazis et l’unité SS ukrainienne n’avait
pas encore été créée…] et de Volhynie en 1943.
[…]
Pour rappel, le président Volodymyr Zelensky a soutenu
l’agression de l’Azerbaïdjan sur l’Artsakh en fournissant à Aliev des armes
létales qui firent des milliers de victimes civiles et militaires [si le soutien politique de l’Ukraine à l’Azerbaïdjan
pour la libération de son territoire, reconnu comme tel par l’ONU, est un fait,
les ventes d’« armes létales qui firent des milliers de victimes civiles et
militaires » est une pure reprise, sans source, de la propagande du
Kremlin]. »
Mooshegh
Abrahamian, « Arménie
: le salut viendra de la Russie », Europeetorient.blogspot.com
(blog de la revue dirigée par Jean
Varoujan Sirapian, ancien vice-président du CCAF), 25 mai 2022 :
« Les médias désormais 1er pouvoir manipulent les
élections en disqualifiant les personnalités hostiles à leur idéologie, qu’ils
s’appellent Fillon,
Trump, Le
Pen, Zemmour, Orban ou Poutine.
A tel point que Macron n’a même pas besoin de justifier
son action des 5 ans passés ni de présenter son programme pour les 5 ans à
venir. En 2017, il lui a suffi de se prosterner à Oradour sur Glane et au
Mémorial juif, et en 2022, de qualifier d’extrême droite son adversaire.
Ils ont dicté l’attitude ignoble de TOUT l’occident au
moment de l’agression turco-musulmane [sic] contre l’Arménie à l’automne 2020.
[…]
Alors Monsieur Pachinian, quelle démocratie ? Les menaces
multiformes qui pèsent sur l’Arménie ne peuvent être résolues par ce slogan
! Les
Arméniens ne se mobiliseront pas pour la démocratie.
Rappelons-nous l’appel du Comité de Salut Public : la
Patrie ou la mort !
Rappelons-nous aussi, ironie de l’histoire, que les 5
principautés arméniennes d’Artsakh (Karabagh) demandèrent vers 1725 au pas très
démocratique tsar d’être leur souverain en remplacement des khans perses
musulmans.
Aujourd’hui plus que jamais, le salut viendra de la Russie !
Le rattachement
de l’Arménie et de l’Artsakh à la Fédération de Russie, en tant que République
fédérée, pourrait être la solution pour la survie de la nation arménienne. »
Manifestation de
l’opposition nationaliste en faveur de la Russie à Erevan, mai 2022 :
Manifestation
des séparatistes arméniens du Karabakh en faveur de la Russie, avril 2022 :
Déclaration d’Harut Sassounian, directeur du California Courrier et cadre de la Fédération révolutionnaire arménienne, juin 2022 :
« Les membres de la coalition anti-Turquie devraient être : les Arabes, les Arméniens,
les Assyriens, Chypre, la Grèce,
l’Iran, l’Irak, les Kurdes,
la Russie,
la Syrie, les Syriaques et les Yézidis. S'ils s’unissent, ils peuvent se défendre et riposter contre la Turquie. »
Krikor Amirzayan, « Pourquoi mourir pour l’Artsakh ? », Armenews.com, 6 août 2022 :
« Mais le salut de l’Arménie vient ainsi et surtout d’ailleurs. Et aujourd’hui dans le scénario-catastrophe qui se dessine, tous les regards vont vers la Russie, seule capable de renverser les données et sauver l’Arménie, pièce essentielle de sa partie d’échecs dans la région. »
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caractère mûrement prémédité de la révolte arménienne de Van (avril 1915)