mardi 31 décembre 2024

Les graves accusations de l’ambassadeur Tunç Üğdül contre Jean-Marc « Ara » Toranian

 

 


Tunç Üğdül, Diplomasi Cephesi. Hariciyeci Bir Çiftirn 40 Yılı (1980-2020), İstanbul, Remzi Kitabevi, 2022, pp. 38-39 :

« Un facteur commun aux attentats perpétrés en France est que Jean-Marc Ara Toranian était  président du Mouvement national arménien, qui constitue la branche politique de l’ASALA, et du Comité de soutien aux prisonniers politiques arméniens, qui menait des campagnes de soutien aux terroristes arrêtés et jugés. Les mains de Toranian auraient dû être considérées comme aussi trempées de sang que celles des terroristes qui ont assassiné nos diplomates et les membres de leurs familles. Les experts s’accordent sur le fait que Toranian et son entourage ont assuré l’accueil et l’hébergement des terroristes, la désignation des cibles, la fourniture et le dépôt d’armes, ainsi que l’exfiltration hors du pays. Toutefois, le principal rôle public d’Ara Toranian était d’apparaître dans les médias après chaque assassinat, de formuler des accusations de génocide sans faire montre d’aucune compassion pour ceux qui avaient perdu la vie et justifier la mise à mort d’innocents. Ara Toranian a toujours été à l’avant-garde des campagnes de lynchage contre ceux qui pensaient différemment de lui et de toutes sortes d’activités antiturques. Il est possible d’ajouter à son nom celui de l’avocat et homme politique d’origine arménienne Patrick Devedjian. Devedjian lui aussi a défendu ouvertement les attentats des terroristes arméniens à chaque occasion, leur a servi d’avocat lors de leurs procès, et a participé à toutes sortes d’activités contre notre pays jusqu’à la fin de sa vie. »

 

Commentaires :

1)      M. Üğdül a été jeune diplomate à Paris, de 1983 à 1986, puis directeur général pour la recherche et la sécurité au ministère turc des Affaires étrangères, de 2013 à 2016 ;

2)      Le réseau logistique de l’ASALA en France, arrêté par la police française en juillet 1982, et condamné en 1985 (en première instance, puis en appel) pour détention illégale d’armes et d’explosifs, était entièrement constitué par des membres du Mouvement national arménien, et M. Toranian n’a exprimé à leur égard que le soutien le plus total (Hay Baykar, juillet-août 1985, p. 8 ; Richard Mels, « 30 mois avec sursis pour Charles Sansonetti et Katchadur Gulumian », Hay Baykar, 25 novembre 1985, p. 5) ;

3)      Le second réseau logistique, constitué après ces arrestations et démantelé après l’attentat d’Orly, jugé et condamné à Créteil en décembre 1984, était lui aussi constitué entièrement de membres du MNA, ardemment soutenus par leur chef, M. Toranian (« Procès des boucs émissaires de la répression anti-arménienne à Créteil », Hay Baykar, 12 janvier 1985, pp. 4-8). À la mort du principal prévenu, survenue, ironie de l’histoire, en juillet 2023, M. Toranian a publié une nécrologie particulièrement favorable de ce terroriste ;

4)      Au terme d’un procès distinct, plusieurs membres du MNA ont été condamnés pour recel de malfaiteurs, en l’occurrence Soner Nayir, lui-même condamé en 1985 à quinze ans de réclusion criminelle pour complicité dans l’attentat d’Orly (« Bobigny — La solidarité arménienne condamnée », Hay Baykar, 10 mai 1985, pp. 8-9) ;

5)      M. Toranian a annoncé une plainte en diffamation contre Gilles Ménage, ancien conseiller spécial de François Mitterrand, qui l’accuse dans ses Mémoires d’avoir personnellement pris part à la tentative d’exfiltrer Soner Nayir hors de France, mais n’en a finalement rien fait ;

6)      Zibour Kassbar, membre du MNA, a été condamnée en 1986 pour association de malfaiteurs, détention d’armes, détention d'artifices et d’appareils destinés à l'emploi des explosifs et falsification de documents administratifs, au bénéfice de l’ASALA-Mouvement révolutionnaire, groupe dissident créé en juillet 1983 et soutenu par le MNA à partir du mois suivant (ce qui n’a en rien altéré son soutien aux terroristes de l’ASALA déjà arrêtés) ;

7)      Au terme du procès des complices de l’assassinat de Samuel Paty, Abdelhakim Sefrioui a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle pour des faits fort graves, mais qui n’atteignent pas le degré de gravité représenté par les pires articles de M. Toranian, se félicitant des attentats déjà perpétrés et souhaitant leur renouvellement, ce qui s’est effectivement produit, et avec l’aide logistique citée ci-dessus.

 

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Jean-Marc « Ara » Toranian déplore l’orientation européenne et occidentale du Premier ministre arménien Nikol Pachinyan et préfère la Russie

lundi 30 décembre 2024

Jean-Marc « Ara » Toranian déplore l’orientation européenne et occidentale du Premier ministre arménien Nikol Pachinyan et préfère la Russie



 Jean-Marc « Ara » Toranian, « La diaspora doit rester fidèle à son histoire et à ses valeurs », armenews.com, 30 décembre 2024 :

« Il est malaisé depuis Paris de juger avec précision les choix controversés de Nikol Pachinian en matière de politique étrangère. A-t-il raison de brûler les vaisseaux du pays avec la Russie qui demeure, en dépit de son affaiblissement, son plus important partenaire économique et la principale puissance non turque de la région ? Les gages qu’il offre ce faisant à l’Occident, ont-ils la moindre chance de déboucher sur une véritable alliance stratégique avec l’Europe et les États-Unis, capable de garantir sa sécurité ? Cette réorientation suffira-t-elle à contrebalancer, pour Mme Ursula Von der Leyen, les intérêts énergétiques représentés par Bakou, et pour le State Department le poids traditionnel de la Turquie, membre du G20, au sein de l’OTAN ? […]

Quoi que l’on pense de la justesse de ces positionnements depuis la France -Etat européen qui garde dans sa conscience collective l’expérience de la collaboration et de la résistance -, une chose est sûre: ils sont dictés par une certaine vision de sa sécurité qui engage essentiellement le futur de l’Arménie. Il lui revient donc d’être la principale décisionnaire en ce domaine, (ce qui n’interdit pas le débat).

Il n’en va en revanche pas de même de sa politique à l’égard de la diaspora, laquelle est de facto et de surcroît concernée par les approches à son endroit, et donc légitime à s’interroger sur leur pertinence, même si elle a vocation à soutenir cette seconde patrie. La question étant de savoir, au moment où la parole de l’Arménie est largement conditionnée par les menaces qu’elle subit, jusqu’où la diaspora peut et doit confondre “solidarité” et “alignement”, avec le risque, en ce qui concerne cette dernière option, de lourdes conséquences, et pas seulement pour elle. […]

Tout indique dans ce contexte que la diaspora se doit de rester fidèle à son histoire et à ses valeurs. »

 

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Sur l’histoire et les « valeurs » de ceux qui parlent au nom de la diaspora arménienne :

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Quand le terrorisme arménien tuait à Vienne (Autriche)

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L’affaire Gilles Veinstein : la liberté des historiens attaquée

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Les violences commises par des manifestants arméniens à Paris et Los Angeles (juillet 2020)

Le régime baasiste s’effondre en Syrie : la Fédération révolutionnaire arménienne perd un allié historique

 

Sur la profondeur historique de la dépendance arménienne à la Russie :

La crise arménienne de 1895 vue par la presse française

Arthur Tchérep-Spiridovitch : arménophile militant, antisémite professionnel, raciste aryaniste et inspirateur du nazisme

1914-1915 : la mobilisation du nationalisme arménien au service de l’expansionnisme russe

Le caractère mûrement prémédité de la révolte arménienne de Van (avril 1915)

La participation de la Fédération révolutionnaire arménienne à la répression sanguinaire des Soviétiques contre les patriotes d’Asie centrale en 1918-1919

L’agitation irrédentiste dans l’Arménie soviétique à l’époque de l’alliance entre Staline et Hitler

La popularité du stalinisme dans la diaspora arménienne

dimanche 8 décembre 2024

Le régime baasiste s’effondre en Syrie : la Fédération révolutionnaire arménienne perd un allié historique

 


Logo du parti baasiste syrien

 

Gaïdz Minassian, Guerre et terrorisme arméniens. 1972-1998, Paris, PUF, 2002 :

« En Syrie, après plus de dix ans d’interdiction pour espionnage anticommuniste au service des États-Unis [un réseau avait été découvert par la police syrienne en 1961], la FRA [Fédération révolutionnaire arménienne] doit son existence formelle à la bonne volonté du nouveau leader, Hafez el-Assad, soucieux de préserver un équilibre ethnique dans le pays, en favorisant les minorités les plus dociles à son égard [ce à quoi il faut ajouter que la FRA est passée, après 1965, de l’alliance américaine à l’alliance soviétique, or la Syrie baasiste est elle aussi l’alliée de Moscou]. » (p. 23)

« Du côté de la Syrie, Damas reconnaît, après s’en être méfié, que la stratégie autonomiste et neutraliste des Arméniens du Liban constitue l’un des principaux maillons de la chaîne des minorités favorables à la Syrie qu’elle cherche à fabriquer. Sur l’échiquier arménien, la Syrie occupe une place centrale pour orchestrer les négociations sur le plan politique et militaire. Soutenu par les dachnaks [la FRA] syriens, qui renforcent l’autorité du régime alaouite à Alep, ville syrienne à forte composante arménienne, contre la contestation sunnite, le président Assad sait qu’il peut désormais compter sur les Arméniens de Beyrouth pour orienter à sa guise la politique du Liban. » (pp. 63-64)

« Pour la FRA, la guerre contre la Syrie du général Aoun, en mars 1989, avec le soutien de l’Irak et le ralliement de S. Geaega, est un acte insensé car dangereux pour la région. » (p. 165)

« La FRA [Fédération révolutionnaire arménienne] se rapproche de la Syrie et du Hezbollah, hostile à Israël et à la Turquie, qualifiant “le panturquisme et le sionisme d'idéologie raciste qui constituent les deux faces d'une même médaille, celle de l'impérialisme”. Jamais, depuis la création d'Israël, la FRA n'a eu une position si dure à l'égard de l'Etat hébreu. En août 1997, la Syrie appelle à donner des garanties de sécurité aux Arméniens du Haut-Karabakh tandis que la FRA demande le retrait des forces américaines du Moyen-Orient, après que le général Cohen, ministre de la Défense américain, a déclaré que la Syrie, la Libye, l’Iran et l’Irak stockent de grandes quantités d'armes chimiques et bactériologiques. […] Convaincue que l’Arménie finira par signer des accords militaires avec la Syrie et l'Iran, sur la base de ceux signés avec la Grèce et la Russie en 1997, la FRA soutient ouvertement les États arabes et iranien. » (pp. 251-252)

 

« Qui soutient encore Bachar al-Assad ? », TV5monde.com, 1er juin 2014 :

« Sunnite à 70%, la Syrie abrite des communautés alaouites, druzes, chrétiennes, ismaéliennes et des chiites duodécimains. La minorité alaouite, dont la dynastie Assad fait partie, représente 10% de la population. Persécutés pendant des dizaines d'années, ces musulmans occupent aujourd'hui les postes clés du pouvoir.  A ces groupes religieux, il faut ajouter les Arméniens, minoritaires parce que non-arabes. Eux aussi soutiennent le leader syrien pour des raisons de sécurité. Dans un article publié sur le site Atlantico.fr, Fabrice Balanche affirme que le parti Tachnag (Tachnag est l'abréviation de "Fédération révolutionnaire arménienne" en arménien occidental, un parti arménien de gauche) aurait organisé des manifestations de soutien à Bachar al-Assad dès le mois d'avril 2011. »

 

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Sur l’émigration arménienne en Syrie :

1920-1921 : l’irréductible conflit des points de vue français et nationaliste arménien sur Çukurova (« la Cilicie »)

Hamit (Kapancı) Bey et les Arméniens

La proposition d’İsmet İnönü, à la conférence de Lausanne, pour un retour massif, en Turquie, de réfugiés arméniens

lundi 28 octobre 2024

Une association juive américaine dénonce l’antisémitisme de Dan Bilzerian


 


« Dan Bilzerian », Stopantisemitism.org, 25 octobre 2024 :

« Dan Bilzerian, le tristement célèbre misogyne sur Internet et héritier fortuné, a rejoint les rangs des antisémites qui ont tellement de temps libre que cela en est devenu une obsession malsaine envers le peuple juif. Son ascension vers la célébrité est un peu floue, mais il se murmure que ce “joueur de poker” et “homme d’affaires” a hérité d’une grande partie de sa fortune de son père, le repris de justice Paul Bilzerian. Le passé antisémite de Dan Bilzerian remonte à 2011, lorsqu’il a partagé sa théorie de conspiration dérangeante selon laquelle le peuple juif était responsable des attentats terroristes du 11 septembre.

Les publications de Bilzerian sur les réseaux sociaux n’ont fait que devenir plus viles depuis le massacre du 7 octobre. Il a partagé ses propres théories sur les attentats du 7 octobre, de fausses citations du Talmud et il a exprimé son soutien aux terroristes. Avec un nombre d’abonnés qui s’élève à 1,8 million, il est incompréhensible qu’il soit encore autorisé à avoir une plateforme pour exprimer sa haine.

Dans l’une de ses déclarations les plus flagrantes sur X [Twitter], Bilzerian a publié une vidéo de lui-même niant les viols et les décapitations commis par le Hamas le 7 octobre. Bilzerian semble obsédé par l’idée d’absoudre le Hamas tout en présentant Israël comme l’agresseur. Il propage des affirmations grotesques et déjà démontées, notamment la contrevérité selon laquelle les Israéliens se battent pour un « droit » d’agresser sexuellement des prisonniers palestiniens – dans le seul but d’alimenter sa haine envers les Juifs tout en rejetant les souffrances israéliennes.

Dan Bilzerian nie les atrocités du 7 octobre.

Dans un autre texte, Bilzerian ne montre aucune sympathie pour les Israéliens contraints de se réfugier dans des abris anti-aériens alors que les roquettes pleuvent de tous côtés. Il tente de justifier sa haine envers Israël en accusant l’armée israélienne de cibler des dirigeants étrangers – ignorant commodément que ces « dirigeants » incluent les chefs de groupes désignés comme terroristes comme Nasrallah, Haniyeh et Sinwar. Pour couronner le tout, il affirme que le monde « célèbrera » la disparition d’Israël. Pas une seule fois Bilzerian n’offre un véritable soutien aux Palestiniens ni ne suggère de voies vers la paix. Son objectif est simple : voir la souffrance juive s’intensifier, quel qu’en soit le prix.

Après que l’armée israélienne a éliminé avec succès le terroriste Yahya Sinwar, Bilzerian a honoré sur X le chef du Hamas, le qualifiant de « héros ». Il a fièrement exprimé son adoration pour Sinwar – également connu sous le nom de « Boucher de Khan Younis » – le terroriste responsable du massacre du 7 octobre et de la famine et de la mort de son propre peuple. Bilzerian a en outre affirmé que le Hamas n’est pas un groupe terroriste et que si nous avions plus de gens comme Sinwar, le monde serait meilleur.

Bilzerian qualifie fréquemment Israël de parasite, diffuse des théories de complot dangereuses selon lesquelles Israël contrôlerait le gouvernement américain et aurait des « employés » à sa solde. Il croit fermement et à tort que le suprémacisme juif serait la plus grande menace pour l’Amérique et le monde. »

 

Deux remarques :

1)      Avec 1,8 millions d’abonnés sur Twitter/X, M. Bilzerian est tout sauf un personnage marginal ;

2)  S’il ne saurait être question d’établir une quelconque responsabilité collective, chacun est responsable de ce qu’il dit comme de ce qu’il choisit de ne pas dire, or, le Comité national arménien d’Amérique (lui-même antisémite) n’a pas tweeté une seule fois pour dénoncer M. Bilzerian. Même silence du côté de l’Assemblée arménienne d’Amérique (dominée par le parti Ramkavar) et du Conseil arménien d’Amérique (affilié au parti Hintchak). Pire, le 17 août dernier, Zartonk Media (site nationaliste arménien installé aux États-Unis, sans affiliation partisane discernable, et qui a plus de trente mille abonnés sur Twitter/X) a cité M. Bilzerian  comme une référence… pour s’en prendre à Israël.

 

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Les nationaux-socialistes arméniens de Los Angeles traitent les Juifs de nazis

 

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Aram Turabian : raciste, antisémite, fasciste et référence du nationalisme arménien en 2020

Paul de Rémusat (alias Paul du Véou) : un tenant du « complot judéo-maçonnique », un agent d’influence de l’Italie fasciste et une référence pour le nationalisme arménien contemporain

La collaboration de la Fédération révolutionnaire arménienne avec le Troisième Reich

Le Hossank, l’autre parti nazi arménien

Les massacres de Juifs par les dachnaks en Azerbaïdjan (1918-1919)

L’arménophilie nazie de Johann von Leers

L’arménophilie d’Alfred Rosenberg, inspirateur et ministre d’Hitler

L’arménophilie fasciste, aryaniste et antisémite de Carlo Barduzzi

Arthur Tchérep-Spiridovitch : arménophile militant, antisémite professionnel, raciste aryaniste et inspirateur du nazisme

Camille Mauclair : tournant réactionnaire, antisémitisme, turcophobie, soutien à la cause arménienne, vichysme

L’antisémitisme de Mevlanzade Rifat, nationaliste kurde, menteur et référence du nationalisme arménien contemporain

dimanche 20 octobre 2024

L’affaire Gilles Veinstein : la liberté des historiens attaquée

 



 Gilles Veinstein, « Trois questions sur un massacre », L’Histoire, n° 187, avril 1995, pp. 40-41 :

« La réalité des massacres, et même leur ampleur ne sont mis en question par personne, y compris en Turquie. En fait, la controverse porte sur trois points principaux, de nature fort différente. En premier lieu, le chiffre d’un million et demi de victimes qui figure sur le monument commémoratif de Marseille, et qui est rituellement répété, est aujourd’hui rejeté par de nombreux historiens, proches ou non des thèses officielles turques. Loin d’être le plus minimaliste, le démographe américain Justin McCarthy, par exemple, estime que l’ensemble des Arméniens d’Anatolie ne dépassait pas un million et demi de personnes à la veille du conflit mondial, et que, compte tenu du chiffre des rescapés, environ 600 000 Arméniens auraient péri en Anatolie en 1915, soit près de la moitié de la communauté [4].

Deuxième point : il y eut aussi de très nombreuses victimes parmi les musulmans tout au long de la guerre, du fait des combats mais aussi des actions menées contre eux par des Arméniens, dans un contexte de rivalité ethnique et nationale [5]. S’il y a des victimes oubliées, ce sont bien celles-là, et les Turcs d’aujourd’hui sont en droit de dénoncer la partialité de l’opinion occidentale à cet égard. Est-ce parce qu’il ne s’agissait que de musulmans qu’on les néglige, ou bien parce qu’on estimerait implicitement que le succès final de leurs congénères les prive du statut de martyrs ? Quel regard porterions-nous donc sur les mêmes faits, si les choses avaient tourné autrement, si les Arméniens avaient finalement fondé, sur les décombres ottomans, un État durable en Anatolie ?

Mais le dernier point, crucial, du débat, par ses implications juridiques et politiques, est de savoir si les massacres perpétrés contre les Arméniens le furent sur ordre du gouvernement jeune-turc, si les transferts n’ont été qu’un leurre pour une entreprise systématique d’extermination, mise en œuvre selon des modalités diverses, mais décidée, planifiée, téléguidée au niveau gouvernemental, ou si les Jeunes-Turcs furent seulement coupables d’avoir imprudemment déclenché des déplacements qui finirent en hécatombes. Le seul fait de poser la question peut sembler absurde et scandaleux. Il est vrai que l’implication étatique est un préalable à la pleine application à la tragédie arménienne du terme de génocide, tel qu’il a été forgé en 1944 et défini par le procès de Nuremberg et la convention des Nations Unies de 1948.

Il faut pourtant admettre qu’on ne dispose pas jusqu’à présent de preuve de cette implication gouvernementale. Les documents produits par les Arméniens, des ordres de Talaat Pacha, ministre de l’Intérieur, et d’autres hauts officiels ottomans ordonnant explicitement le massacre des hommes, des femmes, et des enfants arméniens, désignés comme “documents Andonian”, du nom de leur éditeur, n’étaient que des faux, comme la critique historique l’a prouvé par la suite [6]. […]

Au demeurant, quels que soient les indices qu’on estimera pouvoir en tirer en faveur d’une implication du gouvernement ottoman, il restera à expliquer comment dans le même temps les autorités d’Istanbul dénonçaient les exactions commises contre les Arméniens, en interdisaient le renouvellement, traînaient les coupables devant des cours martiales. On a ainsi connaissance de 1 397 cas de condamnations d’agents ottomans pour crimes contre les Arméniens, dont des condamnations à mort [9]. »

 

Pierre Chuvin, « Mauvais procès contre un historien », Libération, 6 janvier 1999 :

« Monsieur Gilles Veinstein, historien de la période classique de l’Empire ottoman (XVIe-XVIIIe siècles), vient d’être élu au Collège de France. Selon le rituel de cette institution, l’élection s’est déroulée en deux étapes séparées par plusieurs mois : décision sur un programme d’études présenté par le candidat, élection nominative du candidat. Malheureusement pour lui, M. Veinstein ne s’est pas contenté de publier des archives de cadis ottomans ou des synthèses, d’ailleurs remarquables, sur la grande époque de Soliman. Aussi son élection, après avoir entraîné un tir de barrage intense dans les couloirs d’une institution qui, malgré plus de six mois de pressions, n’a pas cédé, est-elle maintenant soumise par Libération au tribunal de l’opinion publique.

Qu’a donc fait M. Veinstein ? Il est intervenu pour appeler à un examen dans son contexte historique de la tragédie qui a frappé les Arméniens de l’Empire ottoman au printemps 1915. Il est intervenu à ce sujet une fois et une seule, mais ce fut apparemment beaucoup trop, et assez pour que ses détracteurs parlent au pluriel “des écrits” de M. Veinstein, comme s’il n’avait fait que cela. En avril 1995, sur deux pages de la revue l’Histoire, dans un dossier consacré tout entier aux événements de 1915, il a en effet accepté de présenter le point de vue d’un “ottomanisant”, sachant que son article serait suivi d’une contribution d’Yves Ternon réaffirmant avec énergie qu’il y a bien eu, en 1915, crime de génocide sur le peuple arménien, commis sur ordre du Comité Union et Progrès alors au pouvoir à Istanbul.

Cela suffit-il à faire de M. Veinstein le négateur du génocide arménien ? La cause ne devrait pas avoir à être plaidée : il suffit de lire sa contribution pour voir qu’elle contient ni négation du drame ni remise en cause de son ampleur. Or, il est l’objet d’une violente campagne de dénigrement, fondée fort peu sur ce qu’il a dit et surtout sur les intentions qu’on lui prête : ne le voilà-t-il pas suspecté d’être “arrosé de subventions” par le gouvernement turc, par madame Coquio [enseignante de littérature, qui ne fréquente pas les archives et ne connaît rien à l’histoire ottomane], qui a toutefois l’honnêteté d’avertir qu’“aucune pièce n’atteste que les turcologues français jouissent de ces faveurs” ? Accusé d’avoir dirigé un livre sur les Ottomans et la Mort où il n’est pas question du sort des Arméniens ? On me pardonnera de penser qu’il aurait été totalement déplacé de traiter d’événements dont le détail est insoutenable à côté des rituels funéraires des sultans et de la “mort”-extase des mystiques. »

 

Olivier Roy, « Le savoir, le droit et le sacré », Esprit, février 1999, p. 224 :

« Pour moi, cette campagne n’a de fonctionnalité que symbolique : elle marque un interdit, un espace du sacré. La vérité qu’elle défend n’est pas une vérité historique (car celle-ci a les moyens de se dire et de se défendre), c’est une vérité de foi. On ne punit ni une fraude, ni un mensonge, mais une transgression. Et c’est cela qui est dangereux, pour deux raisons : on remplace l’intelligence par la foi et on l’impose par un effet de “terreur”. Oh, il ne s’agit pas de violence physique, mais de celle qui permet d’ériger un tabou, ce à quoi on ne touche pas. Car il y a de la violence dans cette campagne (dont ne voit d’ailleurs que l’aspect public et écrit : mais il y a les coups de téléphone, les affirmations qui ne peuvent être démenties ou commentées parce que jamais publiées, etc.) »

 

Pierre Vidal-Naquet, « Sur le négationnisme imaginaire de Gilles Veinstein », Le Monde, 3 février 1999 :

« Or tout a été fait [par les nationalistes arméniens], après la définition de la chaire d’histoire turque et ottomane au Collège de France, pour disqualifier celui que l’on savait être le candidat. En vain a-t-on espéré que, une fois l’élection acquise, l’Institut désavouerait le Collège. Voici maintenant qu’on fait appel au pouvoir politique pour annuler une décision universitaire. Tout cela à coups d’injures et de calomnies.

La loi Gayssot, que j’ai toujours condamnée, avait au moins le mérite de combattre des négationnistes authentiques. Qu’elle ait eu des effets pervers a été démontré par l’affaire Garaudy. Un livre aussi nul que celui de ce vieux stalinien n’aurait eu, sans la loi Gayssot, aucun écho. On assiste aujourd’hui à un autre effet pervers, mais il s’agit, cette fois, d’un négationnisme imaginaire. »

 

Pierre Vidal-Naquet, « Réponse à Yves Ternon », Le Monde, 3 décembre 1999 :

« La solidarité communautaire, le poids de la mémoire n'autorisent pas l'emploi d'arguments qui, à la limite, détruisent la cause qu’ils prétendent servir. »

 

« Arméniens », Le Monde, 5 décembre 1999 :

« La leçon inaugurale de Gilles Veinstein au Collège de France a été troublée, vendredi 3 décembre, par des militants du Comité du 24 avril 1915, “regroupement des associations arméniennes de France” pour la “commémoration du génocide”. Dans un tract distribué à l’entrée du Collège, ceux-ci ont reproché au spécialiste de l’histoire de l’Empire ottoman de persister “à cultiver le doute en prétendant qu’on ne dispose pas de preuve suffisante de la décision gouvernementale de l’extermination du peuple arménien”. Le mathématicien et historien [sic] de l’Arménie Claude Mutafian [qui considère comme une source sérieuse l’agent fasciste Paul du Véou, obsédé par les théories du « complot judéo-maçonnique » derrière le Comité Union et progrès et le kémalisme] a tenté de lire à la tribune une déclaration contestant la validité de l’élection de M. Veinstein (voir “Le Monde des livres”, dans Le Monde du 3 décembre). »

 

Site (fermé depuis) du Comité de défense de la cause arménienne (affilié à la Fédération révolutionnaire arménienne, FRA, parti national-socialiste), mai 2000 :

« En 1998, Gilles Veinstein est élu au Collège de France à la Chaire de Turcologie […]

Ce dernier est venu donner un cours à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme d’Aix-en-Provence le 12 mai 2000. Le CDCA était là pour l’accueillir !

A l’initiative du Comité de Défense de la Cause Arménienne Marseille Provence et du Nor Seround (Nouvelle Génération Arménienne), un cours de Gilles Veinstein a été perturbé par une trentaine de personnes. Gilles Veinstein qui refuse de reconnaître le Génocide du peuple arménien de 1915 et qui minimise les chiffres des victimes devait donner un cours à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme (M.M.S.H.) le 12 mai dernier. Quelques minutes après le début du cours, 2 membres du CDCA Marseille Provence se sont levés pour distribuer un document de 5 pages expliquant "l’affaire Veinstein". Le service de sécurité de l’Université a tenté de maîtriser énergiquement et d’exclure ces 2 personnes, mais c’était sans compter sur les autres arméniens présents. Un brouhaha a suivi où Gilles Veinstein a été apostrophé. Il a préféré quitter la salle ne souhaitant pas s’expliquer sur sa position. Une rapide entrevue avec les responsables de la MMSH présents a débouché sur l’annulation du cours de Gilles Veinstein ainsi que son départ de l’enceinte universitaire. »

 

« L’actualité à Marseille — Veinsein persiste mais en vain », Haïastan (journal édité par la branche de jeunesse de la FRA), juin 2000, p. 10 :

« Vendredi 12 mai 2000, la Maison méditerranéenne des Sciences de l’Homme d’Aix-en-Provence accueillait M. Gilles Veinstein, professeur [d’histoire ottomane] au Collège de France, pour un cours sur “Sultanat et califat dans l’Empire ottoman” [aucun rapport avec la question de 1915, donc]. Dans l’assistance, sont présents des historiens, chercheurs et étudiants, mais aussi, pour son tiers des Arméniens.

Le CDCA Marseille, la FRA Nor Seround [organisation de jeunesse de la FRA] sont présents, dispatchés discrètement dans la salle et sont fermes et unanimes : M. Gilles Veinstein ne fera pas son cours. Il est inconcevable [sic !] de laisser un homme faire à travers un cours la propagande politique d’un empire signataire de l’extermination du peuple arménien en 1915.

Ce négationniste du génocide arménien refusait par ses écrits [sic : un seul article] parus dans la revue L’Histoire d’avril 1995 l’emploi du terme “génocide”. Il reste perplexe quant à l’exactitude du chiffre des victimes arméniennes, revendique la reconnaissance des “victimes oubliées” (les victimes turques) [notons au passage le mépris exprimé par les guillemets] et discute “l’implication du gouvernement turc de l’époque”. Par conséquent, il remet en cause la crédibilité des nombreuses preuves apportées, entre autre [sic : faute d’orthographe maintenue ici]  le télégramme de Talat Pacha qui stipule l’extermination totale du peuple arménien au sein de l’Empire ottoman.

[…]

À la question “Monsieur Veinstein, quel est votre prix ?”, accompagnée d’une pluie de pièces de cinq centimes, l’orateur se cacha dans une autre pièce. »

 

Norman Stone (professeur d’histoire à l’université d’Oxford, puis à l’université Bilkent), « Armenia and Turkey », Times Literary Supplement, 15 octobre 2004 : 

« Le très court essai de Veinstein dans L’Histoire d’avril 1995 est un résumé admirablement impartial du débat et de son objet. »

 

Philippe-Jean Catinchi, « Gilles Veinstein, historien, spécialiste de l’Empire ottoman », Le Monde, 12 février 2013 :

« On n’imaginait pas qu’une œuvre si solide pâtisse d’un discrédit médiatique. C’est cependant ce qu’il advint lorsque Veinstein fut pressenti pour le Collège de France. Exhumant l’article d’un dossier consacré trois ans auparavant au "massacre des Arméniens" dans la revue L’Histoire (avril 1995), d’aucuns s’indignèrent que, sans nier le crime de masse de 1915, le savant refuse de le qualifier de "génocide", jugeant que la préméditation et la planification des massacres par l’autorité ottomane ne sont pas irréfutablement établies. Sans doute Veinstein paya-t-il là son soutien à l’historien Bernard Lewis, qui avait, en 1993, évoqué dans Le Monde une "version arménienne" de cette tragédie…

Quoi qu’il en soit, le moment de la consécration fut terni par cet affrontement polémique – même si nombre d’historiens, tant orientalistes (Robert Mantran, Louis Bazin, Maxime Rodinson) que pourfendeurs du négationnisme (Jean-Pierre Vernant, Pierre Vidal-Naquet), soutinrent publiquement le nouvel élu, qui resta blessé par le score étriqué de sa cooptation (18 oui, 15 non et 2 blancs).

Au Collège comme à l’EHESS, Veinstein manifeste la même volonté d’éclairer la complexité des héritages et des événements contemporains. Mais rien n’y fait. La blessure de 1998 ne se referme pas et le laisse, assurent ses proches, physiquement affecté. »

 

Remarquons ici que des universitaires non juifs, tels que Robert Mantran, Louis Bazin, Paul Dumont, Marc Ferro, Xavier de Planhol, Odile Moreau, etc., qui ont défendu des thèses similaires à celles de Gilles Veinstein (et, dans le cas, notamment, de Xavier de Planhol et a fortiori Marc Ferro, sur un ton bien plus ferme) n’ont jamais eu à subir la même hystérie haineuse que Gilles Veinstein et Bernard Lewis, ou plus tard que Pierre Nora, lesquels se trouvent, eux, être juifs. De la même manière, Robert Badinter a subi, en plus d’attaques explicitement antisémites, un déferlement de haine qui n’a jamais atteint un tel degré pour d’autres adversaires (non juifs) des projets de censure légale sur la question de 1915, par exemple Josselin de Rohan (bien plus véhément, pourtant…), Françoise Chandernagor, Michel Diefenbacher, Gwendal Rouillard, Bariza Khiari, Gaëtan Gorce, Jean-Jacques Hyest, etc.

 

Lire aussi, sur le terrorisme intellectuel de la FRA et d’autres nationalistes arméniens :

L’affaire Bernard Lewis (1993-1995)

Le terrorisme arménien (physique et intellectuel) envers des historiens, des magistrats, des parlementaires et de simples militants associatifs

Le terroriste d’extrême droite Franck « Mourad » Papazian s’en prend à TF1 ; deux de ses lecteurs appellent au meurtre ; un seul commentaire est effacé

Un nostalgique de l’ASALA menace de mort des journalistes français

Les violences commises par des manifestants arméniens à Paris et Los Angeles (juillet 2020)

 

Sur les indignations sélectives des nationalistes arméniens et de leurs perroquets :

Les massacres de musulmans et de juifs anatoliens par les nationalistes arméniens (1914-1918)

Le « négationnisme » d’Yves Ternon et Pierre Tévanian

Turcs, Arméniens : les violences et souffrances de guerre vues par des Français

1917-1918 : la troisième vague de massacres de musulmans anatoliens par les nationalistes arméniens

Nationalisme arménien et nationalisme assyrien : insurrections et massacres de civils musulmans

 

Sur les Arméniens ottomans durant la Première Guerre mondiale :

1914-1915 : la mobilisation du nationalisme arménien au service de l’expansionnisme russe

La nature contre-insurrectionnelle du déplacement forcé d’Arméniens ottomans en 1915

Talat Pacha et les Arméniens

Le grand vizir Sait Halim Pacha et les Arméniens

Hamit (Kapancı) Bey et les Arméniens

Le rôle des Arméniens loyalistes dans l’Empire ottoman durant la Première Guerre mondiale

Le loyalisme constant de Manuk Azaryan envers les Turcs

Artin Boşgezenyan : un Jeune-Turc à la Chambre des députés ottomane

Florilège des manipulations de sources dont s’est rendu coupable Taner Akçam

 

Sur l’historiographie nationaliste arménienne en France :

Le soutien d’Arthur Beylerian à la thèse du « complot judéo-maçonnico-dönme » derrière le Comité Union et progrès

Paul de Rémusat (alias Paul du Véou) : un tenant du « complot judéo-maçonnique », un agent d’influence de l’Italie fasciste et une référence pour le nationalisme arménien contemporain

L’antijudéomaçonnisme de Jean Naslian, référence du nationalisme arménien contemporain

L’approbation du terrorisme par les polygraphes de la cause arménienne

samedi 19 octobre 2024

La Fédération révolutionnaire arménienne, toujours aussi poutiniste, souhaite ouvertement la victoire de Donald Trump

 


 

Tweet du Comité national arménien d’Amérique (ANCA, affilié à la Fédération révolutionnaire arménienne), 17 octobre 2024 :

« L’équipe de politique étrangère Biden-Harris semble déterminée à faire perdre cette élection à Kamala Harris, remettant du sel sur les plaies des électeurs — parmi lesquels les Arméniens — dans les États clés qu’il faut absolument remporter. »

 

L’ANCA reproche ici à M. Biden et à Mme Harris, d’une part des ventes d’armes et des licences de fabrication à la Turquie et d’autre part l’absence de sanctions significatives contre l’Azerbaïdjan après que ce pays eut repris le contrôle de son territoire internationalement reconnu (y compris par les États-Unis et, depuis 2022, l’Arménie), en septembre 2023. Or, M. Trump, s’il a payé de mots les nationalistes arméniens, n’a prononcé aucune sanction contre Bakou durant la guerre de 2020 et n’a jamais cessé les ventes de matériel militaire américain à la Turquie.

 

Lire aussi, sur les dernières années :

L’arménophilie électoraliste de Donald Trump

Le consensus poutiniste chez les nationalistes arméniens

Jean-Marc « Ara » Toranian relaie la désinformation russe contre l’Ukraine et la Turquie

L’hostilité intangible des nationalistes arméniens à l’égard de l’Ukraine

Les séparatistes arméniens de Khankendi (« Stepanakert ») hissent une nouvelle fois des drapeaux russes

Les séparatistes arméniens de Khankendi (« Stepanakert »), sous contrôle russe, célèbrent l’anniversaire de V. Poutine et en appellent à Moscou

Les États-Unis sanctionnent une entreprise arménienne pour son soutien à l’effort de guerre russe contre l’Ukraine

 

Sur la période soviétique :

La participation de la Fédération révolutionnaire arménienne à la répression sanguinaire des Soviétiques contre les patriotes d’Asie centrale en 1918-1919

La popularité du stalinisme dans la diaspora arménienne

L’alliance soviéto-nazie (1939-1941) et les projets staliniens contre la Turquie

L’agitation irrédentiste dans l’Arménie soviétique à l’époque de l’alliance entre Staline et Hitler

L’arménophilie de Walter Duranty (falsificateur au bénéfice de Staline)

L’Union générale arménienne de bienfaisance et le scandale des piastres

 

Sur la période tsariste :

1914-1915 : la mobilisation du nationalisme arménien au service de l’expansionnisme russe

Le caractère mûrement prémédité de la révolte arménienne de Van (avril 1915)

Arthur Tchérep-Spiridovitch : arménophile militant, antisémite professionnel, raciste aryaniste et inspirateur du nazisme

L’évolution de Jean Jaurès sur la question arménienne et l’Empire ottoman

La crise arménienne de 1895 vue par la presse française

Les graves accusations de l’ambassadeur Tunç Üğdül contre Jean-Marc « Ara » Toranian

    Tunç Üğdül, Diplomasi Cephesi. Hariciyeci Bir Çiftirn 40 Y ı l ı (1980-2020) , İstanbul, Remzi Kitabevi, 2022, pp. 38-39 : « Un fac...

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